Nouvelles
Ils veulent la peau du FRET … avant de passer au reste !!
Petit rappel sur l'évolution du FRET :
2003, Plan Veron et début de la fermeture de 230 gares Fret…
2006, mise en concurrence...
2009, abandon du wagon isolé et fermeture de 11 triages...
2020, projet de filialisation : vente à la découpe et cessation complète de l'activité ?
Depuis plus de 20 ans, les plans se sont succédé pour en arriver au constat suivant : la part du ferroviaire n'a cessé de baisser dans les transports de marchandises. Est-il encore nécessaire de démontrer que l'ouverture à la concurrence de 2006 (qui devait être la réponse à tous les problèmes) a été une catastrophe humaine, financière et écologique ?
De qui se moque la direction ? Qui sont les menteurs ???
Il y a quelques mois, la Fédération SUD-Rail interpellait la direction sur sa volonté de filialiser la branche FRET du Groupe Public Ferroviaire (GPF). Elle a démenti en nous traitant de menteur ! Or, il y a quelques jours, la même direction a officiellement annoncé la filialisation, donc la transformation du statut juridique en Société Anonyme détenue par le Groupe Public Ferroviaire !!!
Le laboratoire du Fret, prêt pour les autres activités !?
Car le vrai modèle de Pepy, c’est celui du Fret ; celui qui isole l’activité (comme SNCF Voyages, SNCF transilien, SNCF TER, Gares & Connexions…) pour mieux la dépouiller de ses actifs rentables, AKIEM (locomotives) et ERMEWA (wagons) pour le Fret, et ensuite filialiser/privatiser le reste. Ne soyons pas naïfs, chaque jour et dans chaque activité, nous faisons le constat que l’évolution des réorganisations, les suppressions d’effectifs et les choix managériaux rapprochent tout le monde du modèle Fret. Aujourd’hui, les grands managers à Réseau, à Voyages… viennent tous du Fret… Pourquoi ?!
Il est temps d’imposer d’autres choix ! De revenir vers une gestion et une exploitation mutualisée de l’ensemble des activités ferroviaires ! Pour cela, pas d’autres choix que de celui de la grève ! Chaque cheminot est concerné pour sauvegarder son avenir !
L'avenir des cheminots filialisés, au Fret ou ailleurs, c’est :
L’activité deviendrait une filiale de droit privé et tomberait sous la coupe des mêmes accords de branche que les autres entreprises ferroviaires privées, avec les suppressions suivantes :
- Accords d'entreprise et locaux.
- Ex RH00077. Devenu depuis Accord d’entreprise.
- Différents RH de la règlementation du travail (001, 0131, 0143, etc…).
- Dispositions statutaires (garanties disciplinaires, notations, reclassements...). Passerelles entre les activités du GPF (TER, TGV, Infra, etc…).
- Facilités de circulation. - Activités sociales du GPF (voyages, CE, séjours, colonies de vacances...).
- Cantines, bibliothèques, séjours enfance.
- Accession aux logements locatifs du GPF.
- Mission EIM (licenciement puis Pôle Emploi).
Voilà ce qui attend TOUS les cheminots en cas de filialisation !
Notre avenir à tous se joue maintenant !
Contrairement à ce que certains médias et élus tentent de nous faire croire, le combat n'est pas perdu (loin de là) !!! Cette contre-réforme n’est pas une simple réforme technique. C’est une attaque idéologique, contre la notion de service public, contre les protections des statuts, conventions collectives et accords d’entreprise, et contre les cheminots comme symbole d’une capacité d’opposition et d’alternative. Pour l’ensemble des salariés de SNCF, au statut ou non, pas d’échappatoire possible ; nous devons choisir le quel côté de la barrière nous nous trouvons et dès maintenant.
Le combat se déroule sous nos yeux. L'ampleur de l'attaque n'a aucun précédent. Aussi, chacun doit avoir conscience des enjeux et prendre ses responsabilités !
La force des salariés dans leur lutte, c’est le nombre. Déléguer au noyau le plus actif la responsabilité de la grève, c’est conduire tout le monde à l’échec. Nous sommes tous contre cette réforme et contre le fait de n’avoir aucune lisibilité sur nos conditions de travail ainsi que sur nos rémunérations futures. Nous n’avons donc d’autres choix que de nous mettre en grève dès maintenant et totalement.
Bloquer la production ferroviaire est le seul moyen pour gagner et cela implique d’aller au- delà d’un petit « cinquante-neuf minutes » à l’embauche !
Toutes et tous en grève, participons aux Assemblées Générales,
aux actions, aux occupations des lieux de travail !
Notre grève est légitime et nécessaire.
Ensemble, mettons tout à l’arrêt pour gagner !