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jpg/Icone_nouvelles/Non_mise_mort2.jpgLa bataille du rail 2018 a commencé ! - le 15/03/2018 » 13:06 par sudrailnormandie

La bataille du rail 2018 a commencé !

Le gouvernement a annoncé publiquement aux fédérations syndicales le 14 mars au matin, dans le cadre des réunions de concertation, qu’il passerait par ordonnance tout ce qui relève du cadre juridique, organisationnel et social, et qu’il ne laisserait à la négociation que les conséquences de ce cadre.

Un passage en force qui va plus loin que les prescriptions du 4 ème paquet ferroviaire et qui après la loi ferroviaire de 2014, dessine la fin du ferroviaire public.

Ouverture à la concurrence, passage en Société Anonyme, fin du statut… seront au menu de la prochaine cession parlementaire (9 avril).

Les grandes lignes du projet :

  • Ouverture à la concurrence du TGV en Open Access (ou seules sont viables les lignes rentables, abandon des dessertes qui ne le sont pas).
  • Ouverture à la concurrence sur le TER en bloc ou par allotissement (exemple 10, 20, 50 % du trafic confié à la concurrence). Aucune restriction sur la dimension des lots et les durées de contrat ne sera fixée.
  • Transfert des gares, matériels, ateliers en bloc ou séparément.
  • Transfert des cheminots qui après 13 mois ne conserveront plus leur statut.
  • Etude sur le transfert aux régions de la responsabilité de l’Infra (ce qui entrainerait d’immenses inégalités territoriales, une dérégulation tarifaire et des fermetures de lignes en masse).
  • Passage en Société Anonyme, désengagement de l’État, qui confiera la régulation à l’ARAFER dans une logique d’ouverture massive à la concurrence.
  • Fin du recrutement au statut définitivement.

SUD-Rail en appelle à l’intervention des cheminots !

La délégation a indiqué qu’à ce stade, elle considérait que le gouvernement avait fait le choix du passage en force dans un délai très rapide, n’avait pas modifié sa copie et que dans ces conditions, elle entendait en appeler à l’intervention des cheminots afin que les futures négociations se fassent avec la pression et sous le contrôle des grévistes. Nous avons refusé de discuter des modalités d’un pacte dont nous voulons le retrait.

L’unité à la base, tous ensemble et partout

Pour maintenir une SNCF unique et publique, notre statut, refuser de vendre la SNCF et les cheminot-e-s, comme décidé lors de la téléconférence organisée par le Bureau Fédéral :

  • La Fédération SUD-Rail déposera un préavis de grève illimité à partir de la date de démarrage définie lors de l’interfédérale du 15 mars. (à priori mardi 3 avril 2018).
  • Ce préavis sera pour la Fédération SUD-Rail reconductible par période de 24 heures, et soumis aux votes des Assemblées Générales.

En 2016, la CGT avait refusé de déposer immédiatement un préavis reconductible ; UNSA, CFDT refusant elles, toute initiative en lien avec les grèves interprofessionnelles.

Cette désunion avait desservi le mouvement, une stratégie claire, compréhensible par les cheminot-e-s et permettant de créer une dynamique à l’extérieur de l’entreprise, doit nous permettre d’ancrer le mouvement dans la durée, de l’élargir et nous faire gagner.

Maintenant … ON Y VA !

Nous ne sommes pas en 2016 et les équipes des autres organisations, face à ces annonces qui ne laissent plus de doute, à un calendrier parlementaire qui en aura fini avec les cheminots mi-avril, ne comprendraient pas que la grève ne soit pas reconductible et décidée démocratiquement par les AG.

L’unité n’est jamais simple, mais l’histoire a aussi montré plus d’une fois que l’absence d’encadrement à tout prix des AG permettait que celles-ci soient gérées et animées par les grévistes, elles comptent d’ailleurs parmi celles qui ont marqué l’histoire des plus grandes luttes à la SNCF et ailleurs.

Cette histoire, c’est maintenant que nous devons commencer à l’écrire et il est de notre responsabilité de mettre notre outil syndical au service des cheminots !

Personne ne saurait accepter qu’il y ait une volonté d’agir contre les grévistes !

Nous avons 3 semaines pour créer les conditions de la victoire, pour échanger, débattre, construire l’unité à la base, pour que cette grève soit auto-organisée par les grévistes démocratiquement.