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Agence Famille de Rouen/Paris St Lazare :
Dernier rempart contre la précarité en péril !
La casse de l’entreprise touche les uns après les autres tous les agents, quelque soit la filière, quelque soit le grade. Nul n’est épargné ! (même si certains ont pensé l’être).
La course à la restructuration et à la productivité fait de plus en plus de dégâts, la situation sanitaire se dégrade chaque jour compte tenu des conditions de travail imposées.
« La charge de travail est en constante augmentation pour l’ensemble du personnel de l’Agence Famille de Rouen/Paris St Lazare.
Les effectifs ne permettent pas de répondre à celle-ci et il est prévu de réduire ces effectifs pour une productivité accrue et purement comptable.
Celle-ci détériore toujours plus les conditions de travail et de santé du personnel de l’Agence ; le service aux cheminots et la qualité du travail se dégradent.
C’est en ces termes qu’une DCI a été demandée par la CGT et SUD Rail au directeur du management de Rouen le 9 février 2010. La délégation reçue le 12 a informé les collègues de l’Agence sur la teneur des échanges et les propositions de la direction. A la lecture du compte rendu rédigé unilatéralement par la direction, il s’est avéré que les engagements étaient au conditionnel et que les appuis pour palier les absences n’étaient pas repris. N’approuvant pas cette attitude, et de nouveaux faits venant aggraver la situation, le personnel a adressé un courrier à la direction. Une réunion s’est tenue le 8 mars avec l’ensemble de l’Agence, des représentants de la direction régionale et nationale.
Depuis quelles solutions la direction a-t-elle apporté pour répondre à l’urgence de la situation ? RIEN !
Rien qui ne peut régler la charge de travail actuelle !
Rien qui ne fait qu’empirer l’état de santé du personnel !
Quelques rappels rapides concernant la réorganisation de l’Agence et les évolutions auxquelles les agents ont dû s’adapter :
- La banalisation des dossiers. Ce n’est plus une équipe de gestionnaires dédiée à des établissements qui connaissait sa population, ses agents. A présent tout gestionnaire de l’Agence Famille intervient pour n’importe quel allocataire ou agent de l’entreprise et donc plusieurs gestionnaires peuvent traiter les sollicitations d’un même agent.
- De nouveaux outils (informatiques) loin de faciliter la tâche et principalement EPICEA : La dématérialisation depuis fin décembre 2008, numérisation des dossiers et disparition des dossiers papiers, gestion électronique, gestion de la relation client
- Des adaptations continues de ces outils avec un réseau informatique aux déficiences récurrentes, des bugs, des plantages qui pourrissent le traitement des dossiers et une qualité de travail catastrophique
- La casse de l’entreprise intégrée et l’ouverture à la concurrence
- Les réorganisations des établissements, les suppressions de postes,
- Un cadre d’organisation qui ne répond pas à la charge de travail,
- La réduction des effectifs (EPICEA c’est moins 10 agents dans les Agences Famille en 2009)
- Un grand nombre de personnel en reconversion, perte des savoirs, professionnalisation accrue,
- Nouvelles lois et autres mesures ministérielles, Cour des Comptes et plus de contrôles,
- Externalisation de la Caisse de Prévoyance et Retraite,
et un service toujours plus éloigné à rendre à nos collègues cheminots,
La création des Agences Famille était destinée à professionnaliser le métier, désormais il nous est reproché d’être trop professionnels et de vouloir faire de la surqualité.
Aujourd’hui, pour les cheminot-e-s les demandes s’accumulent, le retard devient conséquent pour le traitement de leurs dossiers.
Les gestionnaires de l’Agence famille souhaitent, dans l’attente d’un effectif au complet, une diminution des plages d’accueil téléphonique pour permettre de résorber le retard dans le traitement des dossiers. Réponse de la direction : augmentation des plages d’accueil ! L’important pour elle c’est que les appels soient pris en charge à 80% au moins, pas que vos dossiers soient traités !
Aujourd’hui pour la direction, l’important c’est d’atteindre des objectifs irréalisables avec des moyens humains insuffisants, d’avoir des statistiques irréprochables quelque soit la manière dont est fait le travail, quelque soit le stress et les dégâts causés au plan humain (arrêts de travail, prise en charge par des psys, tension permanente, pétages de plombs, )
La situation humaine est catastrophique.
La souffrance au travail n’est plus un vain mot
mais une réalité que les agents vivent au quotidien.
C’est un véritable signal d’alarme !
Pour toute réclamation concernant vos dossiers en souffrance, écrivez à :