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Dans la branche ferroviaire nous vivons déjà une course au dumping social entre les salariés. Cette course conduit à la remise en cause, morceau par morceau, du statut et de la réglementation. La publication des ordonnances va aggraver la situation. Dans les autres branches aussi, la casse du code du travail donne un pouvoir supplémentaire au patronat pour licencier. Le but est d’instaurer la peur comme moyen de pression contre les salariés qui s’opposent, résistent face à cet arsenal libéral qui supprime leurs droits, détruit des emplois, abaisse les salaires pour augmenter les profits de quelques-uns.

Oui, les travailleurs resteront mobilisés contre le plan Macron

Malgré les attaques médiatiques que subissent les cheminots depuis quelques semaines pour affaiblir la mobilisation, les travailleurs du rail ne sont pas dupes. Se mobiliser aujourd’hui contre la casse du droit du travail, c’est aussi se mobiliser contre le « plan Macron » dans son ensemble, notamment la casse du modèle social français, de ses services publics et du système ferroviaire !

La fédération SUD-Rail appelle à l’unification du mouvement social !

Alors que plusieurs journées de mobilisation, appelées par plusieurs structures, syndicales et politiques, sont programmées, la fédération SUD- Rail appelle à renforcer les luttes partout où c’est possible et appelle l’ensemble des salariés qui n’était pas dans l’action le 12 Septembre à rejoindre le mouvement. Dans le même temps, SUD-Rail appelle à l’unification du mouvement social autour d’un front unitaire syndical, politique et associatif. Unis, nous pourrons gagner et imposer une autre répartition des richesses ainsi qu’une autre vision de la société.

Les salariés et les cheminots refusent d’être renvoyé au XIX siècle !

Salariés du public, du privé, retraités, étudiants, chômeurs nous sommes tous concernés et plus que jamais devons être conscient des enjeux à venir. Refuser les ordonnances, c’est refuser de renvoyer les salariés au droit du travail du 19 ème siècle. Refuser le plan Macron, c’est se donner une chance d’avoir une autre vision que celle de la régression sociale au profit de quelques-uns. Le 21 Septembre et après ! restons mobilisés contre le coup d’état social du représentant des puissants !

Avec la casse du code du travail, Macron veut inventer le salarié jetable, vieux rêve du patronat !

Macron dit vouloir « libérer le travail » par ses ordonnances. Mais dans sa vision du monde, la liberté du travail c’est sa liquidité. Le travail doit être négociable à vue, achetable et jetable d’un clic de souris comme un titre financier. Micro-jobs en Allemagne, contrats « zéro heure » en Grande-Bretagne, plateformes de « jobbing » autoproclamées « économie collaborative », figurent ce rêve qu’il conviendrait de généraliser. Les travailleurs du rail et les cheminots ne sont pas en dehors de ce mouvement, à l’heure où l’ouverture à la concurrence du système ferroviaire et les transferts de contrats de travail des cheminots sont d’actualités, laisser casser le droit du travail sans réagir, c’est hypothéquer l’avenir des travailleurs du rail !

La modernité, ce n’est pas le travail jetable, c’est le travail collaboratif dans lequel chacun a son mot à dire et est reconnu dans ses particularités. Le monde du travail ne doit pas opposer « ceux qui réussissent » à « ceux qui ne sont rien », les « entrepreneurs » aux « fainéants » comme le fait Macron aujourd’hui. Pour la fédération SUD-Rail, tous ceux qui bénéficient du travail doivent déterminer ensemble les règles de leur collaboration ; un monde où le profit ne sera pas un but mais un outil ; un monde où le travail sera l’école de la démocratie, et la démocratie un outil de travail. Il faut construire nos luttes sociales, celles qui s’annoncent maintenant doivent nous permettre d’en préciser encore davantage les contours, car c’est en reconstruisant l’espoir que nous résisterons le mieux.

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