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biggrinSCOOP! biggrin



La Direction SNCF présente des listes aux élections !

 


La direction SNCF met intranet à disposition de certains syndicats. Depuis plusieurs jours, les mails professionnels sont inondés de tracts envoyés par plusieurs syndicats, dont la CFDT. Une quesion que l’on est en droit de se poser est la suivante : comment le fichier des adresses mail a-t-il pu atterrir entre les mains de ces organisations ? La direction l’a-t-elle fourni ? Il semble que la direction trouve cela normal ! Nous ne sommes pas opposés à l’envoi de tracts syndicaux par le réseau intranet. Sauf que la direction l’a interdit. Il y a plusieurs années SUD-Rail a été menacé par la direction de suspension d’utilisation du réseau intranet quand nous avions envoyé une fois un tract, à quelques adresses que nous connaissions en direction centrale. Deux poids, deux mesures. En langage juridique, on appelle cela de la discrimination. Cela en dit long sur le degré de collaboration entre ces gens-là.


La direction fait de la propagande pour l’UNSA Par internet, la direction fait aussi directement de la publicité pour l’UNSA via sa page « SNCF au féminin ». La direction choisit 4 délégués présentés comme « des salariés qui en font plus pour les cheminots ». Pour ces élections la direction SNCF soutient et fait campagne pour la CFDT et l’UNSA. Outre que son obligation de neutralité est violée par la direction, ce soutien n’est jamais gratuit.


Cela nous rappelle la réforme ferroviaire de 2014 Déjà en juin 2014, ces deux syndicats considéraient que tout était conservé par la réforme et que nous vivions une grande avancée sociale. A l’époque, ces deux organisations ont déjà eu tout loisir pour utiliser avec la direction de la SNCF le réseau interne et envoyer leurs propagande. Pourtant, un an après, la réforme ferroviaire n’a rien amélioré. Pire, le statut est vidé de sa substance (des dizaines de pages en moins en quelques mois). Quant au RH0077, il risque d’être remplacé par une convention collective plus défavorable dès le 1er juillet 2016, si les cheminots ne se mobilisent pas.


Élire des délégués, c’est élire des personnes qui vous défendront, pas celles qui défendront la direction contre vous.


Comment avoir confiance dans des organisations et des délégués qui prétendent défendre les cheminots contre les réorganisations, la dégradation des conditions de travail, de l’emploi et des salaires, quand elles font alliance avec la direction ?

D’après vous, de quel côté la balance penchera quand vous aurez besoin d’eux ??

Cette alliance avec la direction est contraire à la loi sur la représentativité syndicale.

Cette loi considère comme non représentatif un syndicat qui n’est pas indépendant de la direction de l’entreprise. Pour ces raisons, l’UNSA a déjà perdu sa représentativité à la société Lancry Sécurité, bien connue à la SNCF. La CFDT et l’UNSA la garderont-t-elles à la SNCF ? C’est une question qui mérite d’être posée.


Déjà, à Air France …. 

La CFDT a signé l’accord prévoyant la suppression de 2900 emplois à Air France. Juste avant que la direction de cette entreprise annonce des bénéfices record… Mais il y a une issue heureuse dans ce conflit. Le Canard Enchainé du 4 novembre en donne la substance. Généreusement, le PDG d’Air France a offert un billet AR en classe Première (avec salon et fauteuil-lit) au secrétaire général de la CFDT. Pour remerciements, peut-être ? Les salariés d’Air France apprécieront ….


Entre organisations syndicales, nous pouvons avoir des désaccords, que ce soit avec la CGT, FO ou d’autres. Cela ne nous empêchera pas de rechercher l’unité syndicale pour défendre les cheminots contre les projets de la direction dont les cheminots font les frais. Mais il devient difficile de l’élargir à ceux qui protègent la direction dans le dos des salariés.


UNSTOPPABLE - le 22/10/2015 » 11:38 par Marc

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COMMUNIQUE DE PRESSE du 22 octobre 2015

Un train de voyageurs dérive sur près d'une vingtaine de kilomètres suite à absence de freins.

Mardi 20 octobre 2015, le train 848973 reliant Abancourt à Rouen part à l’heure.

L’agent de conduite dessert la gare de FORMERIE sans rencontrer aucune difficulté d’utilisation du frein.

Il repart à l’heure de cette gare, puis, alors que le convoi approche la vitesse de 140 Km/h, il tombe nez à nez avec deux vaches qu'il percute. Le choc est d'une violence inouïe et provoque de graves dégâts à l'engin.

Le freinage d’urgence qu'il avait déclenché reste sans effets et le convoi devient incontrôlable, perdant tous ses moyens de communication avec le sol.

L’agent de conduite, impuissant devant cette situation improbable, a eu la présence d'esprit d'alerter le Centre Opérationnel de la Gestion des Circulations.

Le train a dérivé sur 19 kilomètres et a fini par s'immobiliser de lui même grâce au profil montant de la ligne..

Une enquête est menée avec le CHSCT et des expertises sont en cours. En attendant les résultats de ces dernières, face à l'incompréhension de cette situation qui aurait pu avoir de graves conséquences, des agents de conduite de Normandie exercent leur droit de retrait sur la série d’engins AGC mise en cause.

Contact : SUD-Rail Normandie : 02 35 73 34 12


jpg/Plus_solidaires-Pt.gifLe 08 octobre 2015 - le 28/09/2015 » 12:02 par Marc

Le 8 octobre en grève et dans la rue, préparons la riposte !


Le 8 octobre, préparons les manifestations dans l’unité, à la base !

ROUEN : Rassemblement cheminots à 09h30 à la gare. Motion, puis jonction avec le rassemblement interpro

ROUEN: Interpro à 10h00 devant l'OMNIA

LE HAVRE: Interpro à 12h00 devant SIDEL à OCTEVILLE

DIEPPE: Interpro à 10h30 à la gare

EVREUX: Interpro 11h00 Préfecture
 
Ensemble, dans toutes les régions les préavis déposés nous permettrons de nous rassembler !                
Soyons des millions à exiger un autre partage des richesses, des réponses urgentes aux situations graves que nous vivons et débattons des conditions d’une action de masse, reconductible.
 
Le 8 octobre, doit permettre de franchir un palier dans la construction du mouvement d’ampleur nécessaire à une autre organisation de la société !


Le 8 Octobre préparons la riposte…
 
...Pour annuler la réforme des retraites,  
qui remet en cause le système par répartition, oblige les salariés à travailler plus longtemps et à partir avec une retraite incomplète !


...Pour annuler la  réforme du travail, (ANI accord national interprofessionnel signé, soutenu par la CFDT et l’UNSA)  
ou le patronat et le gouvernement n’hésitent pas, eux, à  s’attaquer aux revenus  du travail, à licencier y compris les fonctionnaires plus facilement, à diminuer  les salaires.


...Pour annuler la réforme du système ferroviaire qui constitue un pas de plus vers la privatisation, vers la destruction du service public ferroviaire. Comme pour les autres réformes, la question de la répartition des richesses a été écartée afin de programmer demain sous le prétexte de la dette :  
des suppressions de trains, de lignes, d’effectifs, un gel des salaires contre toujours plus de souffrance pour les cheminot-es et toujours moins d’égalité d’accès au transport par train pour les usagers.  


Le 8 octobre unifions les luttes pour :  
 
•  Mettre à niveau les emplois pour assurer un travail de qualité, pouvoir prendre ses congés, ne pas être stressé au travail, et risquer sa vie.
•  Stopper immédiatement l’utilisation abusive du RH 0077,
•  Revaloriser les salaires en tenant compte de la baisse du pouvoir d’achat
•  Déployer les moyens nécessaires à une sécurité optimale.

Des cheminot-e-s  sont déjà dans la lutte

Au Matériel, des préavis sont en cours pour lutter contre un plan gigantesque de licenciement, pour refuser l’externalisation de la filière matériel et l’application d’une convention collective au rabais !

A l’INFRA Circulation pour gagner le retour à une organisation transverse de la production et de la gestion des circulations ferroviaires.
 
Dans les CMGA, Agences familles pour une mise à niveau des effectifs, une reconnaissance de leur métier et une revalorisation de la prime de travail.
 
A l’EQUIPEMENT pour exiger la couverture immédiate des cadres d’organisation dans tous les établissements. L’arrêt immédiat de l’utilisation abusive d’emplois précaires comme les intérimaires.

Dans les ECT, des préavis sont déposés pour refuser l’EAS, la déqualification du métier dont rêve la direction pour supprimer le code prime 24 et appliquer une règlementation sédentaire et au final confier à d’autres les missions relevant du métier d’ASCT.
 
Dans les gares, pour réclamer des embauches et refuser le plan de suppression des vendeurs d’ici 2020, visant à
une baisse de 50 % des ventes directes !  Pour refuser la polyvalence et au contraire réclamer le respect du 
dictionnaire des filières.
 
TRACTION : une DCI est en cours pour obtenir des effectifs ADC suffisants. Plan de transport non assuré, dégradation des conditions de travail, augmentation des écarts sécurité, non respect du RH 077, recours à des ADC  retraités et Pool FAC. Cela doit Cesser !

Le 8 octobre agissons tous ensemble,  et ne les laissons pas brader notre règlementation et notre statut, avec leur réforme du ferroviaire, qui ne devait rien changer !
 
La réalité que nous vivons est tout autre : la direction met tout en œuvre pour affaiblir le rapport de force des organisations syndicales qui se sont opposées à la réforme et mettre en place une convention collective à la baisse par rapport au RH 077 et au statut des cheminot-es !  
 
Depuis la réforme : Gel des salaires, Réorganisation et mobilité contrainte, Déroulement de carrière ralentit, conditions de travail dégradées, roulement tendus… chaque jour c’est nous qui en subissons les conséquences, par eux, qui l’ont mise en place !  
 
C’est cette réforme qui a ouvert la possibilité de remplacer des trains par des Bus  
dans la loi Macron, de supprimer des TET avec le rapport Duron.

La fédération SUD-Rail appelle à la mobilisation générale partout et dans tous les métiers.

Un préavis de plusieurs mois,  contre la casse de la filière gare a été déposé pour lutter contre les suppressions d’emplois, et l’ouverture de négociation  pour une reconnaissance des métiers de l’exploitation.

Macron, Duron, Rebsamen…

ils s’unissent pour nous reprendre des droits !

Le 8 octobre et après, créons les conditions d’une mobilisation d’ampleur, pour qu’ils nous rendent ce qu’ils nous ont volé !

Les Fédérations Syndicales de Cheminots CGT et  SUD-Rail, conformément à l’article L2512-2 du Code du Travail, ont déposé un préavis de grève couvrant l’ensemble du personnel de la SNCF ainsi que les personnels amenés à les remplacer.

  • du mercredi 7 octobre 2015 à 19h00  
  • au vendredi 9 octobre 2015 à 08h00  
     

Le 8 octobre, Unifions les luttes !

SUD_Rail1.gif  


La lettre éco n°50 est parue - le 28/09/2015 » 11:10 par Marc

Cette lettre d’informations économiques est publiée mensuellement. Elle est articulée autour des informations recueillies et des positions défendues par les représentant-e-s SUD-Rail dans les différentes instances où nous siégeons Nationalement, où nous défendons les revendications des cheminot-e-s, notre vision du service public, du droit au transport pour tous, de la démocratie dans l’entreprise.
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  • Lettre économique N°50 - Septembre 2015


CCN:attention ça déraille! - le 07/07/2015 » 11:23 par Marc

CCN_deraille.jpg

Il n’existe pas actuellement de convention collective nationale (CCN) dans le  ferroviaire, sauf pour les entreprises privées du Fret ferroviaire.
La réforme ferroviaire, votée le 4 aout 2014, prévoit la fin du RH0077 pour les cheminots de la SNCF et la mise en place d’une CCN dans la branche.
C’est donc dans ce cadre-là, que depuis décembre 2014, les représentants des différentes entreprises ferroviaires (SNCF, ECR, THELLO, etc.) d’un côté et les organisations syndicales de salariés de l’autre, discutent de la future Convention Nationale du Ferroviaire.


Champ d’application : premiers reculs
Cette CCN viendra se substituer au RH0077 qui prendra fin au 1er  juillet 2016. Les  résultats  des  dernières  élections  professionnelles  dans  les  différentes entreprises, servent de base au calcul de la représentativité des organisations syndicales :

CGT UNSA SUD-Rail CFDT FO CFTC CFE-CGC
Voix 45 289 25 898 20 853 17 696 11 206 1 412 908
% 36,74 21,01 16,92 14,36 9,09 1,15 0,74


Ces  résultats  sont  importants,  car  pour  valider  un  accord  il  faut  que  les syndicats totalisant plus de 30 % aux élections le signent, et que ceux totalisant plus de 50 % ne le dénoncent pas. Or, le 23 avril 2015 l’UNSA, la CFDT, la CFTC et le patronat ont signé un accord sur le champ d’application de la future convention collective du ferroviaire. SUD-Rail, FO et la CGC ont refusé de le signer et l’ont même dénoncé. La CGT ne l’a pas signé mais ne l’a pas dénoncé. Par conséquent cet accord s’appliquera.
Pour rappel, le champ d’application détermine les entreprises et surtout les salariés qui sont concernés par cette future CCN. L’objectif des directions d’entreprises étant  de  limiter  au  maximum  ce  champ  d’application  afin  de  jouer  entre les différentes conventions collectives. Le but des organisations syndicales étant l’inverse, enfin en théorie ! Pour SUD-Rail, en tout cas, tous les agents travaillant dans le domaine ferroviaire  doivent intégrer cette CCN.


Maintenance : le doigt dans l’engrenage
Dans ce champ d’application validé, une bonne partie de la sous-traitance est exclue. Par exemple, la majorité des entreprises assurant la maintenance ou le renouvellement des voies de chemin de fer. Il en est de même pour la réparation des trains: les constructeurs tels Alstom, Bombardier ou Siemens  pourront faire de la réparation, sans être soumis à la convention collective du ferroviaire. De la  fiction ?!  Voilà  ce  qu’écrit le  rapport  Duron  dans  ses  préconisations  à  propos  des  TET (Ex  corail):
« L’autorité organisatrice (l’Etat), préconise de confier la maintenance au constructeur du matériel ». L’Etat se garde donc la possibilité de faire entretenir les trains TET directement par les constructeurs. C’est d’ailleurs ce qui se passe dans plusieurs pays européens. Pour cela il fallait donc exclure du champ d’application du ferroviaire une partie des agents assurant la réparation. La voie est maintenant libre afin que la concurrence ait lieu rapidement entre les ateliers de maintenance de la SNCF et les ateliers de réparation des constructeurs.


Future convention collective : attention danger !
C’est donc un premier recul, que nous venons de subir, dans le cadre de la négociation sur la future convention collective. Pour autant, l’essentiel n’est pas encore arrivé, car pour l’instant rien n’est encore proposé au sujet de nos conditions de travail. Si la loi fixe comme date limite le 1 er  juillet 2016 afin d’achever les négociations sur la convention collective, il n’en demeure pas  moins  que  la  SNCF  est  bloquée  par  ses  engagements  vis-à-vis  de l’UNSA et la CFDT. En effet, en juin 2014, lors de la grève des cheminots, la direction de la SNCF, l’UNSA et la CFDT ont du passer un deal : aucune proposition concrète sur les conditions de travail des cheminots ne doit être proposée avant les élections professionnelles de novembre 2015. Il faut avoir conscience que du résultat aux élections professionnelles à la SNCF dépendra, en grande partie, le niveau de recul de nos conditions de travail. Si SUD-Rail et la CGT sortent renforcés de cette élection ce sera un signal fort donné au gouvernement comme à la direction de la SNCF pour ne pas rogner nos acquis sociaux. Si c’est l’UNSA et la CFDT qui récoltent un maximum de suffrages ce sera l’inverse.


Pour une convention au moins égale au rh0077 pour toutes et tous
Quoiqu’il en soit, une fois les élections passées, la direction de la SNCF, qui est la plus influente dans ces négociations au regard de son poids dans le chemin de fer, n’aura plus que 7 mois pour achever la négociation sur nos conditions de travail. Les évènements vont donc se précipiter.
SUD-Rail  le  dit  depuis  plusieurs  années  maintenant.  La  CCN  doit  être  à minima  au  même  niveau  que  le  RH0077.  Les  cheminots  de  la  SNCF représentent plus de 95% des salariés de la branche, ce sont par conséquent leurs conditions de travail qui doivent s’appliquer à tous et non l’inverse. Une douce utopie ? C’est pourtant exactement ce qui s’est passé dans le secteur de l’Energie lors de la mise en place d’une convention collective.


Ne baissons pas la tête et ne cédons pas aux sirènes de la fatalité, nous pouvons, nous devons gagner sur nos conditions de travail, l’enjeu est historique, il en va de l’avenir du chemin de fer.
 

pdf.gif[Télécharger le tract]


Loi ferroviaire, rapport Duron, loi Macron trois faces d’une même politique.

Des autocars à la place des trains:

La loi Macron prévoit l’ouverture du marché des autocars. Celle-ci a eu lieu en Allemagne en 2013. Depuis 27 sociétés de bus déplacent 19.6 millions de passagers, dont la moitié vient des trains. Sur ces 27 sociétés aucune n’est rentable, elles sont toutes en déficit, bien souvent subventionnées ...par les collectives locales. En France la SNCF a lancé ID-Bus. En 2013 ID-Bus faisait 25 millions de déficit pour 12.7 millions de chiffre d’affaire, c’est-à-dire un déficit deux fois plus important que son chiffre d’affaire….

La loi Macron va développer de façon exponentielle les sociétés d’autocars en France.

Nous allons donc assister a un report modal du rail vers la route, sans que cela coute pour autant moins chère a la collectivité.

Le député Mr DURON vient de rendre un rapport au gouvernement au sujet des Trains d’Equilibre du Territoire (TET) plus communément connus sous le nom de trains Corail. Ce rapport largement relayé dans la presse propose au gouvernement plusieurs pistes. Il est a noter que celles-ci sont dans leur grande majorité partagées par la direction de la SNCF. La SNCF possède 30 lignes de TET, 22 lignes de jour et 8 lignes de nuit. Cette activité est déficitaire comme le rapport le rappelle de nombreuses fois. L’Etat est l’Autorité Organisatrice des TET depuis 2011. C’est donc lui qui a en charge une partie du financement des TET. Pour financer ces TET le gouvernement a mis en place une taxe, le Compte d’Affectation Spéciale (CAS). Or ce CAS est financé à 94% par la SNCF. Par conséquent l’Etat donne une contribution à la SNCF financée à 94% par la ...SNCF. Franchement il fallait y penser. En 2011 lorsque la SNCF passe cette convention, il y avait 40 lignes de trains Corail, aujourd’hui, il n’y en a plus que 30. Les purges ont donc déjà eu lieu pour les trains les moins rentables pourtant les déficit se sont maintenus, pour quelle raison!!! Il faut savoir que le prix des sillons des TET a été aligné sur celui des...TGV. C’est-à-dire que pour le même train la SNCF paye maintenant un sillon bien plus élevé qu’avant. L’Etat veut limiter ses dépenses: Dans les 5 ans à venir, l’ensemble du matériel doit être renouvelé. Le coût est estimé à 4 milliard d’euros. Le but est donc de réduire le nombre de lignes, afin de limiter les coûts du rachat en matériel. Voilà ce qu’écrit le rapport: « la commission estime cette réduction de l’effort d’investissement nécessaire à un quart du parc existant, ce qui représente une économie de l’ordre de 0.8 à 1 milliard par rapport au chiffrage initial. »

Ci-dessous les évolutions proposées par la commission à l’ensemble des lignes:

Pour les 8 trains de nuit, 4 sont supprimés.

· Paris-Hendaye: ligne supprimée

· Nord-Est-Méditerranée: ligne supprimée

· Paris-Savoie: ligne supprimée

· Paris-Cote Vermeille: ligne supprimée.

Pour les 22 lignes de jour:

· Bordeaux-Lyon: fermeture de la ligne, actuellement en travaux. Passage de 2 trains à 0

· Bordeaux-Marseille-Nice:

sur la partie Toulouse-Marseille : passage de 6 trains à 12 trains.

Sur la parti Bordeaux-Toulouse: passage de 6 trains à 9 trains. Parallèlement à cette augmentation du nombre de trains, le nombre de gares desservies va quand à lui fortement diminuer. Passage de 17 gares desservies aujourd’hui à 8 gares demain.

Sur la partie Marseille-Nice: transfert de charge à TER ou TGV et donc terminus du train à Marseille au lieu de Nice. Pourtant cette portion de ligne est exploitée depuis un an par la compagnie de chemin de fer Thello (Milan-Marseille).

· Caen-Le Mans-tours: remplacement des trains par des bus. Passage de 2 trains à 0 train.

· Clermont-Ferrand-Béziers: remplacement des trains par des bus. Passage de 1 train à 0 train.

· Clermont-Ferrand-Nîmes: cette charge serait éventuellement transférée aux régions.

· Hirson-Charleville-Mézières-Metz: suppression de la ligne. Passage de 1 train à 0 train.

· Nantes-Tours-Lyon: passage de 2 trains aujourd’hui à 4 demain, mais nous passerions de 13 gares desservies à 9 gares.

· Paris-Amiens-Boulogne sur Mer:

sur la partie Paris-Amiens, passage de 14 trains à 16 trains.

Sur la partie Amiens-Boulogne, passage de 5 trains à 3 trains et réduction du nombre de gares de 7 à 5 desservies.

· Paris-Bourges-Montluçon:

passage de 4 à 7 trains sur la parti Paris-Bourges, mais suppression de 2 trains entre bourges et Montluçon. 6 gares ne seront donc plus desservies.

· Paris-Caen-Cherbourg/Trouville:

sur la partie Paris-Caen, passage de 13.5 à 17 trains.

Pas d’évolution sur la partie Paris-Trouville

· Paris-Clermont-Ferrand: passage de 8 à 12 trains, mais suppression d’une gare.

· Paris-Evreux-Serquigny: suppression de la ligne. Passage de 1.5 trains à 0 train.

· Paris-Granville: Passage de 5 trains à 4 trains et diminution de 13 à 9 gares desservies.

· Paris-Limoges-Toulouse:

Sur la partie Paris-Limoges passage de 10 à 13 trains.

Sur la partie Limoges-Brives passage de 8 à 4 trains.

Sur la partie Brives-Toulouse maintien des 3 trains.

· Paris-Montargis-Nevers: transfert des trains Paris-Montargis à la région Centre-Val de Loire.

· Paris-Orléans-Tours:

Sur la partie Paris-Les Aubrais passage de 17 à 22 trains.

Sur la partie Les Aubrais-Orléans passage de 13 à 14 trains.

Sur la partie Les Aubrais-Tours passage de 4 à 8 trains.

· Paris-Rouen-Le Havre:

Sur la partie Paris-Rouen passage de 24 à 22 trains.

Sur la partie Rouen-Le Havre passage de 13 à 11 trains.

· Paris-St Quentin-Maubeuge/Cambrai:

Sur la partie Paris-St Quentin passage de 11 à 14 trains.

Sur la Partie St-Quentin-Maubeuge passage de 5 à 3 trains.

Sur la partie St-Quentin-Cambrai reprise du trafic par TER, sans aucun précision sur la reprise du train par la région. Au passage 5 gares ne seront plus desservies.

· Paris-Troyes-Belfort:

Sur la partie Paris-Troyes maintien de la charge de travail.

Sur la partie Troyes-Belfort passage de 4 à 2 trains.

Au passage 5 gares ne seront plus desservies.

· Quimper-Nantes-Bordeaux-Toulouse:

Sur la partie Bordeaux-Toulouse reprise du trafic par les TET Bordeaux-Marseille.

Sur la partie Quimper-Nantes reprise du trafic par les TER.

· Reims-Dijon: suppression de la ligne passage de 1 à 0 train.

· Toulouse-Bayonne-Hendaye: charge de travail transférée aux autocars. Passage de 5 à 0 trains.

La commission préconise d’anticiper l’ouverture à la concurrence des trains.

Le quatrième paquet ferroviaire prévoit une ouverture à la concurrence des trains nationaux pour 2019, cette ouverture est décalée à 2022 pour les TER. La commission propose d’anticiper l’ouverture, en l’expérimentant sur certaines lignes de TET.

« la commission estime en définitive que l’ouverture à la concurrence est une évolution réglementaire attendue, qui doit être anticipée et constitue une véritable chance pour redynamiser ce service public »

Pourtant les faits disent exactement l’inversent, l’ouverture à la concurrence du fret a considérablement affaibli le Traffic de marchandise par le train.

Le rapport préconise la suppression de plusieurs lignes TET (Corail)

· la moitié des trains de nuit, 4 sur 8 lignes, pourraient disparaitre.

·  La suppression de centaines d’arrêts dans des gares intermédiaires, y compris là ou l’offre ferroviaire serait renforcée.

· Si certaines lignes autour de Paris verraient leur offre renforcée cela se ferait souvent au détriment de leur terminus qui se verrait décaler. C’est le cas de la ligne Paris-Bourges-Montluçon qui se transforme en ligne Paris-Bourges.

· Certaines lignes seront supprimées et remplacées par des bus, comme les lignes Toulouse-Bayonne-Hendaye et Clermont-Béziers.

· D’autres lignes seront transférés au TER, sans que l’on sache véritablement si cela se fera à trains constants, c’est-à-dire sans d’autres TER supplémentaires, comme les lignes Clermont-Nîmes ou encore Paris-Evreux-Serquigny.

Ce rapport enterre un peu plus le Service Public ferroviaire en augmentant la désertification des zones rurales au nom de la sacro-sainte rentabilité.

Quoiqu’il en soit l’offre globale sera bien inférieure a l’offre actuelle entraînant:

· Une baisse de la charge de travail dans les roulements des ADC et des contrôleurs.

· La fermeture de gares, avec toutes les suppressions de postes que cela sous entend.

· Une baisse de charge de travail dans les ateliers de maintenance.

La maintenance des rames sera assurée par les constructeurs.

L’UNSA, la CFDT, la CFTC et le patronat viennent de signer un accord sur le champ d’application de la futur convention collective du ferroviaire. SUD-rail, FO et la CGC ne l’ont pas signé et l’ont dénoncé. La CGT ne l’a pas signé mais ne l’a dénoncé. Par conséquent l’accord s’appliquera.

Dans cette accord, une bonne partie de la sous-traitance est exclu. Par exemple les constructeurs tel Alstom, Bombardier ou Siemens pourront faire de la réparation des trains, mais sans être soumis a la convention collective du ferroviaire. Cet accord prend donc tout son sens.

Voilà ce qu’écrit le rapport Duron:

« l’autorité organisatrice (l’Etat), qui préconiserait de confier la maintenance au constructeur du matériel »

L’Etat se garde donc la possibilité d’entretenir ses trains par les constructeurs.

Pour cela il fallait donc exclure du champ d’application du ferroviaire une partie des agents assurant la réparation des trains. Cela étant fait, le champ est maintenant libre afin qu’une concurrence se face demain entre les ateliers de maintenance de la SNCF et les ateliers de réparation des constructeurs.

Il faut savoir, que l’activité ferroviaire la plus rentable en Grande Bretagne, après la location du matériel ferroviaire est sa maintenance des trains.


logo_sud.gifLe 9 avril, tous en grève ! - le 25/03/2015 » 01:11 par Marc

Loi ferroviaire / Loi macron
Deux lois, une même logique antisociale...

Alors le 9 avril, tous en grève !

La loi ferroviaire ne garantit plus la règlementation, la durée du travail, le déroulement de carrière ! La loi ferroviaire c’est :

  • La destruction de l’entreprise historique SNCF
  • Plus de dumping social et le développement de la sous traitance 
  • La mise en danger de nos emplois et de nos conditions de travail 
  • Une rupture d’égalité d’accès aux trains par l’explosion du prix des billets et le développement d’une politique Pro-Routière
  • La privatisation à terme.

La loi Macron veut déréglementer le marché du travail et remet en cause

l’inspection du travail, la médecine du travail, la justice du travail, le droit pénal du travail, les institutions représentatives du personnel, et même le bulletin de paie ! Elle entend également libéraliser plusieurs secteurs dont celui des transports.

De nos luttes, construisons l’avenir !

Face à ceux qui veulent supprimer 15 000 km de voies (33% du réseau), aidés par ceux qui veulent remplacer une partie des relations TER par des autocars, il faut se mobiliser ensemble, cheminots et usagers !

Face au budget 2015 qui prévoit 2100 suppressions d’emplois et un gel des salaires, nous devons agir pour obtenir des augmentations et des effectifs là ou ils sont nécessaires pour organiser le service public. Pour obtenir le maintien et l’amélioration de nos garanties statutaires et réglementaires, dans le cadre de la future Convention Collective Nationale il faut dès à présent débattre des suites !

Le 9 avril et après, tous ensemble, rien n’est perdu !

MANIFESTATIONS
 
      Rouen  10h00         Cours clémenceau   
Le Havre  10h30       à la Sous-Préfecture
Dieppe  10h00          Gare SNCF
                    

[Télécharger le tract]


maillet.jpgCOMMUNIQUE DE PRESSE: La SNCF condamnée - le 24/03/2015 » 23:00 par Marc

rolleyes COMMUNIQUE DE PRESSE: La SNCF condamnée

La « SNCF » et la filiale SNCF « ITIREMIA » viennent d’être condamnés par le TGI de Paris, pour prêt illicite de main d’œuvres et délit de marchandage, concernant les activités des « Services en gares » 158 salarié-es chargés du portage en gare, de la prise en charge des personnes à mobilité réduite, de la gestion des caddies, des consignes et objet trouvés avaient déposé ce recours. Le tribunal a retenu que ces activités étaient aussi réalisées par des agents SNCF, que les tâches étaient attribuées par du personnel encadrant de la SNCF. Celui-ci a aussi confirmé que les normes concernant la prise en charge des personnes à mobilité réduite n’étaient pas respectées. L’amende pour la SNCF est de 150 000€, de 40 000€ pour Itirémia pour les années 2007, 2008 et 2009. Pour les années 2010 et 2011, le tribunal a estimé n’avoir pas assez d’éléments ! Par le passé, la SNCF, sur ces mêmes activités avait été condamnée pour « travail clandestin », cette condamnation l’obligent a créer une filiale EFFIA, devenue Itirémia. Cela fait maintenant plus de 10 ans que la Fédération SUD-Rail a entamé cette démarche visant la reconnaissance de ces activités comme des métiers de cheminot-es. Ce jugement confirme que nous avons raison, ces salarié-es exercent des métiers de cheminot-es et à ce titre doivent être intégrés à la SNCF ! Au moment, où la loi sur la réforme ferroviaire se met en place, où se négocie la future convention collective ferroviaire, notre revendication d’un seul statut pour tous les travailleurs du rail est plus que jamais d’actualité. C’est la seule façon de combattre le dumping social. La fédération SUD-Rail réclame une convention collective qui couvre véritablement le secteur ferroviaire qui outre le transport ferroviaire doit concerner : • la restauration ferroviaire, • le nettoyage ferroviaire, • l’accueil et les services en gare, • la maintenance du matériel et des installations ferroviaires, • la prévention/sécurité dans les enceintes ferroviaires, • le personnel des CE et CCE SNCF, • les établissements publics liés au ferroviaire et leurs filiales …

St Denis le 24 mars 2015


jpg/Non_mise_mort2.jpgLa grève 10e jour - le 23/03/2015 » 18:49 par Marc

ESVHN: La mort du service public - le 23/03/2015 » 18:46 par Marc
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Mais où est donc passée la notion de service public?

Pendant que le gouvernement nous parle de ''réforme du système ferroviaire'', la Direction SNCF poursuit sa casse de l’entreprise publique. Le service rendu aux usagers se détériore au fil des années, ça suffit!

La catastrophe pour les salariés et la Bérézina pour les usagers !

Pour satisfaire à des restrictions économiques, la SNCF décide de fermer certains points de vente pour lesquels le chiffre d’affaire n’est pas suffisant à ses yeux. Ainsi, lors de la dernière réunion des délégués du personnel, la Direction a confirmé sans état d’âme la fermeture de la boutique de Sotteville le 18 décembre 2013, avant de la reporter à juin 2014 sous la pression de SUD-Rail. Nous ne pouvons nous satisfaire de ce recul et nous savons que d'autres points de vente sont également menacés.

Cette décision pénalise hautement les usagers, et impacte directement leur vie quotidienne. Ils seront privés d’un point de vente de proximité et de qualité répondant à leurs attentes.

SUD-Rail, inquiet pour l’avenir de la filière commerciale dénonce cette volonté de la Direction de détruire ces métiers et interpelle les élus et les usagers.

Pour conclure sur une note d'humour, et mettre en évidence la fracture entre le discours et les actes, nous citerons Guillaume Pepy dans sa présentation du projet ''EXCELLENCE 2020'' où  l’humain est censé se situer au cœur du projet collectif :
« ma conviction, c’est que la qualité du service aux clients, c’est d’abord la qualité du travail des salariés »

SUD-Rail se demande quelle qualité de travail le salarié d'une boutique fermée pourra-t-il déployer ?!?


pdf.gif Lire/Télécharger la lettre de demande d'entrevue adressée à la Députée

pdf.gif Lire/Télécharger la lettre de demande d'entrevue adressée au Maire de Sotteville

 

Pour la défense du service public, dites NON à la fermeture de la boutique SNCF de Sotteville.

Signer la pétition en ligne:
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