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Tous en grève Jeudi 07 juin 2012 Contre la casse de l’Equipement!
La situation à l’Equipement est devenue dramatique : Les accidents ou incidents graves sont de plus en plus fréquents. Les conditions de vie, de sécurité et de travail pour l’ensemble des cheminots de l’Equipement sont au plus bas. C’est dans ce contexte que la Fédération SUD-Rail a déposé une Demande de Concertation Immédiate suivi d’un préavis de grève.
La Direction de l’Infrastructure dégrade vos conditions de vie, de sécurité et de travail au nom de la productivité !
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Médecine d’aptitude : arrêtons la machine à réformer !!!
Avec la mise en place des centres de médecine d’aptitude, le nombre de cheminot-e-s frappés d’inaptitude temporaire et définitive ne cesse d’augmenter. En parallèle, la direction SNCF a modifié les procédures de reclassement. Elle considère que le délai de 6 mois pour une telle procédure est une garantie pour l’agent que l’employeur a mis en œuvre les moyens nécessaire pour répondre à son obligation de reclassement. Depuis des années, la direction SNCF, au nom d’une logique comptable et financière, ne cesse d’affaiblir la médecine du travail et la médecine de soins tant utiles à la prévention et à la préservation de notre santé.
Tous les éléments sont réunis pour que l’évolution des médecines imposées par la direction RH SNCF agisse comme une véritable machine à réformer des cheminot-es. Ensemble, nous devons remettre en cause cette logique qui s’inscrit dans la politique de casse de l’entreprise publique et de sa dilution dans un groupe composé essentiellement de filiales de droit privé :
La médecine d’aptitude obéit à des législations issues des directives Européennes et mises en œuvre par les gouvernements successifs. Cette pseudo-médecine est sensée veiller à ce que l’état de santé d’un salarié soit compatible avec ses missions pour garantir sa sécurité, celles des circulations et des usagers. Nous doutons de l’efficacité de ces formes de contrôles médicaux pour notre sécurité et celles des circulations, par contre, Il est certain que ce procédé est un véritable outil de sélection des salarié-es au poste de travail.
Nous sommes 90 000 cheminot-e-s à être concerné-e-s par les habilitations physique et psychologique. Concernant les conducteurs, les règles sont fixées par un décret (2010-708 du 29 juin 2010) directement issue de la licence européenne de conduite des trains. Pour tous les autres, c’est la direction SNCF qui fixe les conditions d’aptitude physique et psychologique minimales pour l’exercice des fonctions de sécurité. La direction SNCF a décidé de faire appliquer aux médecins d’aptitude les normes écrites à l’époque par des médecins « chefs » SNCF dans l’arrêté de juillet 2003 (abrogé depuis). L’application des normes de l’arrêté 2003 par des médecins dont la seule mission consiste à vérifier que « le salarié-e est bien dans la norme » à l’exclusion de toute autre démarche, ne fait qu’augmenter les menaces d’inaptitudes pour de nombreux cheminot-es.
La première cause d’inaptitude est la conséquence des mauvaises conditions de travail subies durant des années :
- La suppression annuelle de milliers d’emplois au nom de la productivité et de la rentabilité, allant jusqu’à menacer la sécurité du système ferroviaire et de celles et ceux qui y travaillent.
- La mise en place d’un management agressif qui exploite la peur des gens qui y sont soumis. (L’entretien individuel annuel est l’outil le plus dur de ce type de management).
- Des restructurations permanentes et compulsives qui génèrent des pertes de repères, un manque de vision de l’avenir, de la démotivation et la destruction des collectifs de travail. L’amélioration de notre sécurité et de celle des voyageurs passent par l’amélioration de nos conditions de travail. En choisissant de faire appliquer les normes de l’arrêté « sécurité » de juillet 2003 aux médecins d’aptitude, la direction ajoute du stress et de la souffrance au travail aux cheminot- alors que les incessantes restructurations ont engendré une dégradation catastrophique des conditions de vie et de travail.
Arrêtons les mensonges : depuis des années d’autres organisations syndicales font croire que la situation actuelle « c’est la faute à SUD-Rail ». Nous nous sommes opposé en Conseil d’Etat au fait que la direction SNCF impose des pratiques médicales normées aux médecins du travail au mépris de leur indépendance professionnelle et déontologique et nous l’assumons. Les faux discours consistent à faire croire que si nous ne l’avions pas fait, la SNCF aurait pu continuer tranquillement à faire « sa sauce interne ». Qui peut croire à de telles sornettes ? Personne et certainement pas les cheminot-e-s. A l’inverse, l’exemple de la licence Européenne des conducteurs démontre que la CGT a sa part de responsabilité dans ce domaine : cette licence est directement issue de la négociation au niveau Européen d’un accord ETF/CER (Confédération Européenne des syndicats à laquelle la CGT française est adhérente). La médecine du travail est une médecine de prévention et de préservation de la santé. Son efficacité repose sur l’existence de liens de confiance entre le salarié-e et le médecin. Ces liens ne peuvent exister si le rôle du médecin se limite à la vérification de normes imposées pour décider de l’avenir du salarié-e.
Ensemble, avec les médecins du travail, obligeons la direction à revoir les conditions d’application de la médecine d’aptitude et les normes qu’elle a choisi d’imposer.
La direction SNCF aurait pu faire le choix de rediscuter avec les médecins du travail, de s’appuyer sur leur connaissance du ferroviaire pour redéfinir des normes adéquates afin de limiter les situations d’inaptitudes aux agents. Elle n’a pas fait ce choix, nous percevons une volonté d’entrainer un certain nombre d’entre nous vers la sortie (particulièrement les plus âgés qui présentent le plus de risque de se retrouver inaptes). Ainsi d’un côté les contre réformes des retraites obligent les cheminot-e-s à travailler plus longtemps pour espérer une pension décente, de l’autre l’utilisation d’une pseudo- médecine sur laquelle il y aurait long à dire est un outil pour les virer.
La commission de recours ferroviaire … Une instance qui doit fonctionner :
Cette commission s’adresse actuellement uniquement aux conducteurs et ne fonctionne pas correctement. SUD-Rail intervient et exige que : Cette commission de recours dispose d’un véritable pouvoir dans l’examen des recours : en prenant en compte l’âge et l’expérience professionnelle et en réalisant des examens plus poussés si nécessaire, comme cela fonctionne dans l’aérien depuis plusieurs décennies. Que tous/tes les cheminot-e-s habilité-e-s à l’exercice de fonctions de sécurité dans le ferroviaire puissent en bénéficier.
Le recours pour les agents autres que conducteurs : en cas de désaccord avec la décision d’inaptitude, le salarié exerce un recours (dans les deux mois après la décision) auprès de la direction du travail qui prend l’avis auprès d’un médecin inspecteur du travail (deux MIT pour la France) avant de rendre sa décision dans un délai de deux mois à compter de la réception du recours.
Ne laissons pas s’installer cette machine à réformer. SUD-Rail invite les cheminot-es à se rapprocher des militant-es et à contester systématiquement leur inaptitude en déposant des recours (Lorsque vous avez un problème connu depuis longtemps qui, pour autant, n’a pas donné lieu à un avis d’inaptitude de la part du médecin ou dès que les causes ne sont pas évidentes voire douteuses). Ne l’oublions pas la médecine d’aptitude n’est pas une médecine, les normes imposées par la direction sont discutables, nous devons les discuter ! En parallèle, la direction SNCF taille des coupes sombres dans notre système de médecine du travail au service de la prévention et de la préservation de la santé : Elle met tout en œuvre pour réduire à minima cette médecine, prétextant une pénurie de médecins. Cette pénurie organisée par les gouvernements précédents ne peut justifier de telles orientations car elle n’est pas à un niveau où le recrutement de médecins du travail deviendrait impossible. La direction fait tout pour démotiver les médecins. (Fermetures et regroupements de cabinets augmentant leurs déplacements, mise en cause des avantages tels les facilités de circulation, salaires peu attractifs…). Sur la région de Paris Est, trois médecins ont démissionné le même mois, un autre est en longue maladie depuis plus d’un an. Dans la région de Montpellier le personnel d’un cabinet médical (médecins compris) souffrent au travail suite à une situation de harcèlement. Cette politique comptable se retrouve dans le zèle et l’empressement de la direction RH « Services médicaux » à appliquer les dernières lois et décrets (loi du 20 juillet 2011, décrets 2012-135 et 137 du 30 janvier 2012) qui limitent la médecine du travail : Espacement des visites « surveillance médicale renforcée » de 12 à 24 mois y compris pour le travail de nuit. Mise en place d’un entretien infirmier » dans le seul but d’obtenir un agrément l’autorisant à espacer les visites de médecine du travail au delà de 24 mois.
Pour ne pas laisser affaiblir voire détruire cette médecine fondamentale dans le cadre de la prévention et de la préservation de la santé au travail, SUD-Rail invite les cheminot-es à utiliser leur droit en sollicitant les médecins du travail au-delà des visites médicales prévues : surveillance médicale renforcée ou pas : demandez un rendez vous annuel avec votre médecin du travail. Profitez-en pour discuter de ces sujets qui mettent en cause l’avenir des médecins du travail et avec lui, un pan fondamental de la prévention.
Ensemble, dans l’unité la plus large, avec les médecins du travail, revendiquons :
• La prévention de la souffrance au travail par des organisations du travail respectueuses, les embauches nécessaires pour faire cesser les surcharges de travail. L’arrêt de la course à la productivité sur le dos des cheminot-e-s. • La prise en compte de la pénibilité et du vieillissement.
• La réduction du travail de nuit et la prévention des risques qui y sont liés.
Le 1er Mai, soyons offensifs !
Nous sommes à la croisée des chemins, soit nous courbons l’échine devant les politiques d’austérité, les diktats du patronat et des marchés financiers, soit nous passons à l’offensive pour défendre les acquis sociaux, pour en conquérir de nouveaux et imposer une autre répartition des richesses. La finance internationale, les multinationales et les oligarchies politiques, veulent infliger une défaite majeure aux classes ouvrières du monde, mettre à genoux les populations, pour perpétuer un système capitaliste qui nous mène à la ruine, engendre pauvreté et précarité. L’explosion des profits financiers des entreprises et des dividendes versés aux actionnaires, la liberté de circulation des capitaux, la fraude fiscale des plus riches, le développement des paradis fiscaux, ont permis le plus grand hold-up des richesses produites par les salarié-es et plongé des millions de personnes dans la misère et le chômage. La construction libérale de l’Europe doit être défaite et refondée sur des principes de solidarité et de coopération entre les peuples. Il faut en finir avec le dumping fiscal et social, les politiques d’austérité et le déni de démocratie imposés par les traités successifs dont le dernier sur la « règle d’or ».
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Les manifestations du 1er mai en Haute Normandie:
- Rouen : 10h30 Théâtre des arts.
- Le Havre : 10h30 Rond point avenue Maréchal Joffre.
- Dieppe : 10h30 Place louis Vitel.
- Elbeuf : 10h00 Hôtel de ville .
- ND De Gravenchon : 11h00 aux Hâlettes.
- Fécamp : 10h30 Maison des syndicats.
- Le Trait : 11h00 Hôtel de Ville.
- Le Tréport : 11h00 Forum.
Droit de grève : la direction essaie de piéger les syndicats
La direction SNCF vient de rééditer le RH0924 (le règlement qui traite du « dialogue social et de la continuité du service ») qui prévoit notamment que les organisations syndicales précisent systématiquement dans les relevés de DCI quelles sont leurs intentions (dépôt d’un préavis de grève ou non, besoin d’un délai supplémentaire pour se prononcer).
Dans le même temps, la direction nationale RH a transmis un nouveau guide pratique à destination des Établissements dans lequel il est mentionné que dans le cas où les organisations syndicales précisent que la DCI sera suivie d’un préavis, elles ont l’obligation de le déposer le 9eme jour. Il est précisé que tout dépôt de préavis le 10 eme jour et donc les suivants devra être systématiquement dénoncé. C’est une véritable tentative de piéger les équipes syndicales !
Dans un courrier unitaire proposé par SUD-Rail, les fédérations syndicales ont condamné ce choix de la direction nationale qui, une fois encore, réduit le droit de grève plutôt que d’écouter et de prendre en compte les revendications exprimées par les cheminot-es.
Et une attaque de plus...
Profitant de la nouvelle loi sur le droit de grève dans l'Aérien, le Parlement a voté un article restreignant encore un peu plus le droit de grève dans les transports publics terrestres, et nous sommes donc concernés au niveau du rail.
Dorénavant, « Le salarié qui a déclaré son intention de participer à la grève et qui renonce à y participer en informe son employeur au plus tard vingt-quatre heures avant l’heure prévue de sa participation à la grève afin que ce dernier puisse l’affecter dans le cadre du plan de transport. […] Le salarié qui participe à la grève et qui décide de reprendre son service en informe son employeur au plus tard vingt-quatre heures avant l’heure de sa reprise afin que ce dernier puisse l’affecter dans le cadre du plan de transport. »
La parution au Journal Officiel ayant été faite le 20 mars, la direction SNCF va maintenant transposer cette nouveauté dans les textes internes. La fédération SUD-Rail a proposé une réponse unitaire, par laquelle les fédérations mettent en avant le recul des libertés qui serait ainsi imposé, les nombreux sujets plus urgents à traiter dans l’entreprise,… et le caractère totalement idiot de la mesure votée par le Parlement.
Des « garanties voyages » en trompe l’œil
La SNCF renonce à améliorer la qualité du service public, préférant verser quelques indemnités en contrepartie des problèmes rencontrés par les voyageurs.
C’est toute l’année que les cheminot-es et usagers réclament de meilleures conditions de transport à travers une meilleure régularité, plus de sécurité et de propreté. Ces questions appellent à d’autres réponses que celles qu’apportent le gouvernement et la SNCF depuis des années.
La déshumanisation des gares et des trains a des conséquences visibles et les restructurations en cours n’augurent pas de changement de cap. Après le Fret, l’INFRA, les services en gare, l’ingénierie, les lignes d’autocar, c’est aujourd’hui le TER que l’entreprise veut attaquer avec sa filiale Keolis à partir de 2014. Selon les Échos du 15 mars 2012, la société se porterait candidate pour gérer les trains d’équilibre du territoire et sur le marché ferroviaire régional.
C’est toujours la même logique qui, sous couvert de renforcer le groupe, renforce le dumping social en abaissant les conditions de travail, affaiblit inexorablement la maison mère SNCF et maltraite les cheminot-e-s.
Les 6 mesures annoncées dans le cadre de la « garantie voyage » que Guillaume Pépy a qualifié de « révolutionnaires », participent à cette logique car après avoir supprimé 25 000 emplois en 10 ans, la SNCF va demander aux cheminot-es de faire passer la pilule en proposant quelques compensations financières uniquement sur les lignes TGV et inter cités…
Cette annonce montre que l’entreprise renonce à prendre les engagements d’améliorer la qualité du service public pour les TER et les trains de banlieue. En préférant verser des compensations qu’elle a d’ailleurs prévu de financer par la suppression de milliers de vendeurs en gare, dans les centres d’appels, on est loin de satisfaire les demandes des usagers des transports ferroviaires.
Le 24 mars 2012 : on manifeste à Paris pour la défense de nos emplois et pour un emploi pour tou-te-s!
Plus de 5 millions de chômeurs et chômeuses, plus de 8 millions de personnes vivant sous le seuil de pauvreté, … et les « plans sociaux » s’accumulent, … et les suppressions d’emplois se multiplient (1 500 déjà prévues en 2012 à la SNCF), … et le chômage partiel, le temps partiel imposé, les emplois précaires sont présentés comme les seules solutions, … et les discours politiques se succèdent, laissant patrons et banquiers poursuivre la destruction des emplois et de nos vies.
Soyons offensifs, nous avons toute légitimité à défendre nos revendications, à refuser les suppressions d’emplois. Nous ne sommes responsables ni de la crise qu’ils ont provoquée, ni de la dette qu’ils ont créée ! Depuis des années, les gouvernements sont chargés de privatiser les profits et de socialiser les pertes. Et si on changeait la donne en faisant de la satisfaction des besoins collectifs la priorité commune ?
Nous devons imposer une répartition différente des richesses que nous produisons : assez de la confiscation par une minorité de ce que produit l’immense
majorité … qu’on rejette vers la précarité, le chômage, l’exclusion, au gré des besoins patronaux !
Ensemble, nous réaffirmons le droit à l’emploi pour tous et toutes. C’est une nécessité économique, sociale, et aussi pour améliorer les conditions de travail, la vie au travail, de chacun-e. Nous refusons le chantage patronal et gouvernemental qui incite à baisser les salaires en échange d’emplois … qui seront ensuite supprimés comme de nombreux exemples l’ont déjà montré !
De l’argent, il y en a ! Faisons en sorte qu’il serve à celles et ceux qui produisent, et non aux patrons, banquiers et actionnaires ! Prenons nos affaires en mains !
Grande manifestation à Paris le 24 mars pour le droit à l’emploiRendez-vous à 13h00, Place de la Bourse / Arrivée Place Stalingrad vers 17h00CARS: GRATUITS DEPUIS L'EURE ET LA SEINE-MARITIME
Détails et inscriptions : solidaires27@gmail.com ______________________________________________________________________________________________ TRAIN: Aller - Rouen RD 10h56 / Paris 12h10 - Métro Bourse ligne 3 Retour - Métro Stalingrad ligne 5 - train Paris 17h50 / Rouen 19h02 |
Rassemblement à 11h00 devant le siège de la SNCF
Jeudi 29 mars 2012
Le Président du groupe SNCF doit des explications au Président de l’Epic SNCF pour rassurer les cadres de l’Epic.
Depuis septembre 2011 et la fameuse réorganisation de « la gouvernance de la DRH », le posistionnement de la direction des cadres au sein du groupe, mais en dehors de l’Epic SNCF n’augurait rien de bon pour les cadres au statut de l’Epic ♦ Accroissement du recrutement de contractuels, création d’une « BEC groupe », les menaces se font désormais de plus en plus précises pour l’avenir des cadres au sein de l’EPIC ♦ La fédération SUD-Rail appelle les cheminot-es maitrises et cadres à se rassembler avec l’UFCM-CGT et l’UNSA le 29 mars à 11h00 à l'issue du Conseil d'Administration pour demander des explications au président Pépy ♦
La direction des cadres transférée de l’EPIC SNCF au groupe SNCF en 2011…
Le Comité Central d’Entreprise du 13 septembre 2011 a été informé de la création, effective depuis le 1 er septembre d’une Direction Générale Déléguée Cohésion et Ressources Humaines au niveau du Groupe SNCF. Cette nouvelle entité absorbe une part importante des attributions jusque là dévolues à la DRH de l’entreprise SNCF (l’EPIC) : l’évolution des métiers et de l’emploi, la direction des cadres et cadres supérieurs, la stratégie et l’ingénierie sociale et des fonctions d’appui. Comme l’ont dit les fédérations cheminotes dans une déclaration unitaire, cette nouvelle organisation désintègre la DRH de l’entreprise SNCF, lui retire tous ses rôles essentiels, la réduit à un pôle d’appui sans pouvoir décisionnel.
Il s’agit de noyer le cadre statutaire et la réglementation du travail SNCF dans un espace plus vaste, pour l’affaiblir ; c’est aussi un pas de plus vers la constitution d’une « holding SNCF » constituée d’entités multiples et prêtes à être privatisées.
Le transfert de la "direction des cadres et cadres supérieurs" vers le groupe SNCF aura des conséquences bien concrètes.
- Fin 2012 une Bourse de l'emploi GROUPE se substituerait à la bourse actuelle.
- Disparition définitive du rôle des régions.
- Evolution du processus de validations de potentiel cadres (F G H)
- Développement des parcours obligatoires en filiale.
Clairement, ce projet provoquera inévitablement un accroissement de la mobilité géographique, l'apparition d’un double statut, le cantonnement des salarié-e-s dans une activité/branche et et bien évidemment modification du chapitre 6 du statut. Autant d’éléments qui se rajouteront aux blocages constatés lors des notations. Cette méthode, qui n’est pas nouvelle, aura des conséquences graves: outre les pertes de repères occasionnées, c'est encore une remise en cause permanente de nos compétences et de nos acquis sociaux.
G.Pepy prépare des changements organisationnels majeurs qui vont accentuer la souffrance au travail de l'encadrement !
Sans attendre les suites des assises ferrovaires qui auront un impact sur l'organisation du système ferroviaire et donc de l'EPIC SNCF, la direction de l’entreprise lance déjà des ballons d’essais :
- SNCF interservices (S.I.S)
La société SNCF inter services, filiale à 100% SNCF recrute des cadres et les envoie dans des sociétés du groupe ou l’Epic SNCF. La présidente de cette filiale n’est ni plus ni moins que…la directrice des cadres ! Les cadres de cette société sont soumis à la convention collective du transport routier. A terme la direction des cadres et cette société ne feront-ils pas une seule entité ?
- Bientôt des sociétés pour le TER ?
Sans information, ni des Instances Représentatives du Personnel, ni du Conseil d’Administration, la direction SNCF avance dans une refonte de la « régionalisation » de l’entreprise. Les Régions Bretagne et Limousin serviraient de tests pour une autonomisation de ces structures.
- Le « prêt de main d’œuvre », un outil à bon compte pour accroître la mobilité
Le 22 mars 2012, le Comité Central d’Entreprise a été consulté sur la politique de mise à disposition de personnel. Jusqu’a présent le « prêt de main à but non lucratif » servait à régler la situation d’un bon millier de cadres en détachement dans les filiales du groupe (ou hors groupe). Désormais, il y a une réelle volonté de la part de G.Pepy «d’accroître les échanges entre l’EPIC SNCF et les sociétés du groupe».
Au regard des décisions sur la politique RH et la création de filiales, l’UFCM-CGT, l’UNSA et SUD Rail appellent les Cheminots Maîtrises et Cadres à s’inscrire dans une démarche revendicative qui se traduira par leur rassemblement devant le siège de la SNCF, LE 29 MARS PROCHAIN A 11H, à l’occasion du Conseil d’Administration. Au cours de ce rassemblement, des délégations de l’UFCM-CGT, de l’UNSA et de SUD Rail demanderont à être reçues par le Président de la SNCF pour exiger :
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La fédération des syndicats SUD-Rail rappelle son attachement au Statut, au respect de ses dispositions, et à la mise en œuvre d’un dialogue social sortant des éléments de langage, et autres artifices de communication.
Appel des 200 pour un référendum sur le nouveau traité européen
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Signer la pétition - Voir les signataires
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Plusieurs traités européens ont déjà dépossédé les citoyens de la possibilité de choisir les orientations de l’Union européenne.
Aujourd’hui, la Grèce mais aussi le Portugal, l'Irlande et l'Italie se voient imposer des décisions majeures dans des domaines qui ne sont de la compétence, ni de la commission, ni du conseil européens. Les dirigeants et les technocrates de l'Europe, au service de la finance, enfoncent les populations dans la récession, la régression sociale et la misère, renforçant ainsi les inégalités, les discriminations et la xénophobie.
Le sommet européen a adopté le 9 décembre, le projet du TSCG (Traité sur la stabilité, la coordination, et la gouvernance dans l’Union), dit traité Merkozy. Il cherche à donner une base légale à la répression, la régression sociale et aux dénis de démocratie, durcissant les règles qui figuraient déjà dans le Traité de Maastricht puis dans celui de Lisbonne, imposant de lourdes sanctions «immédiates» et «automatiques» aux pays contrevenants. Cet accord a vocation à engager l’ensemble des pays de l’Union et l'ensemble des décisions politiques.
Les gouvernants qui entendent limiter aux parlements la ratification du traité manifestent leur mépris des exigences démocratiques.
Ils se font les complices de la remise en cause du principe démocratique fondamental: la souveraineté du peuple.
Nous refusons de renoncer à nos droits !!
Plan " Vision 2015 " : la direction dévoile peu à peu son projet de casse des métiers commerciaux voyageurs.
Les branches SNCF Voyages et Proximités travaillent à un « plan Voyageurs» appelé «Vision 2015». L’objectif de ce plan est d’imposer la polyvalence aux agents des Ventes, de l’Escale et des Trains, en « mélangeant» ces métiers, pour permettre les suppressions d’effectifs grâce aux gains de productivité escomptés.
De réunions en réunions, la direction dévoile peu à peu ses plans de modifications en profondeur des trois métiers commerciaux voyageurs (vendeurs, agents d’escale, ASCT).
En prenant appui sur la montée en charge des achats de billets via le site internet et sur le développement des titres de transport dématérialisés (e-billet), l’objectif central est la suppression de plusieurs milliers d’emplois de vendeurs. La part de la vente humanisée passerait à moins de 15%. La disparition probable de 3000 postes de vendeurs (un sur deux) n’est ni confirmé ni infirmé par une direction qui refuse de chiffrer précisément son plan à 3 ans.
Sous couvert de « nouvelles missions et services à la vente » différentes expérimentations ont vu le jour dans les établissements voyageurs depuis 2010 : c’est le cas des Animateurs Espace de Vente (AEV), des « rendez vous en gare et en boutique », des « stations mobiles et/ou tablettes », des « vendeurs en bout de quai »... Ces expérimentations vont toutes dans le même sens : comment faire sortir les vendeurs des guichets et ainsi leur donner l’illusion d’avoir une activité plus diversifiée en leur donnant d’autres attributions...
Journée d'action interprofessionnelle Européenne
du 29 février 2012
L’intersyndicale nationale CGT, CFDT, UNSA, FSU, SOLIDAIRES appelle à une journée d'action interprofessionnelle Européenne le 29 février. L’Union syndicale Solidaires, dont SUD-Rail fait partie, est signataire de cet appel, d'une part, parce que nous sommes favorables, et même demandeurs d'une action coordonnée au niveau européen, d'autre part, parce que cet appel reprend explicitement l'opposition au projet de traité européen, ce qui est une nouvelle position du côté de la CES en ce début d’année ! |
Le 29 février, en grève et dans la rue
Dans toute l’Europe, les politiques d’austérité se font sur le dos des travailleurs/ses, des chômeurs/ses et des retraité-es Le 29 février, à la veille d’un nouveau sommet européen, les salarié-es de toute l’Europe vont, ensemble, dire que d’autres choix sont possibles. A la SNCF comme dans l’ensemble du secteur ferroviaire, les raisons de se mobiliser sont nombreuses
La SNCF vient de publier ses comptes pour l’année 2011 : le chiffre d’affaires du Groupe SNCF progresse de 7,2%, le chiffre d’affaires de l’entreprise publique SNCF (l’Epic) progresse de 4,8%.
C’est bien le travail des cheminot-e-s qui a permis ces résultats ! Et qu’ont-ils en retour ? Moins de 1% d’augmentation de salaire pour 2011, alors que l’inflation est à plus de 2,3% pour la même période !
Notre Camarade Roger Zarini décédait tragiquement le mercredi 07 décembre 2011.
Un Hommage militant lui a été rendu le jeudi 12 janvier 2012 à Montigny, dans " son atelier ".
Nous ne t'oublierons pas Roger,
"Nous ne sommes pas du club des Fripounets !"
Hommage rendu à Roger au nom de la Fédération SUD-Rail