SUD-Rail Normandie -
 
    Imprimer la page...
Vous êtes ici :   Accueil »

Nouvelles

greve_carre.jpgTous en grève le 25 octobre ! - le 22/10/2012 » 18:50 par Marc

Salaires, emploi, conditions de travail, avenir du service public ferroviaire

Tous en grève le 25 octobre !

Les propositions de la direction pour les salaires sont une véritable provocation.

  rolleyes + 0,5 % à partir du 1 er septembre, cela signifie + 0,16 % sur une année pleine. 

 rolleyes La majoration de la prime de travail de 5 € pour les positions de rémunérations 4 à 12 laisse des cheminot-es sous le SMIC.

 rolleyes Et cela dans un contexte où les tenants du libéralisme continuent leurs pressions pour privatiser le service public ferroviaire.

 

Pourtant, de l’argent, il y en a !

Le montant global des dix plus hautes rémunérations de l’entreprise a augmenté quant à lui de 15,78% en 2011.

Et vous ? Exécution, maîtrise ou cadre, avez-vous eu 15,78% d’augmentation l’an dernier ?

Non, une fois de plus ce sont celles et ceux qui nous font la leçon à longueur d’années, qui nous disent que «pour être compétitif on ne peut pas trop augmenter la masse salariale», qui nous expliquent qu’il faut être réalistes et abandonner nos droits acquis, bien souvent par la lutte, ce sont elles et eux qui s’en mettent toujours plus plein les poches!

Chaque mois, pour ces dix plus hautes rémunérations, cela représente 4070 euros de plus par rapport à l’année précédente ! Cette seule augmentation c’est bien plus que le salaire de nombreux/ses cheminot-e-s !

Parce que nous ne sommes pas responsables de leur crise et que nous refusons de payer pour leurs choix, SUD-Rail revendique 300 € d’augmentation uniforme pour tous. Se mobiliser pour une augmentation décente des salaires des cheminots, c’est aussi combattre la politique de casse du service public ferroviaire !

L'avenir des cheminot-es, de leur entreprise et du service public ferroviaire, sera en jeu dans les prochains mois. Le gouvernement doit annoncer dans quelques jours ses orientations pour une loi sur le ferroviaire soumise au Parlement début 2013. L'avis du Conseil Economique Social et Environnemental va dans le sens de la privatisation du TER, la direction de la SNCF poursuit le découpage de l’entreprise, aggravant ce qu’elle a déjà fait pour le Fret.

Les patrons du ferroviaire veulent une convention collective du secteur en-dessous du Statut SNCF et du RH0077. Il est hors de question de laisser les patrons dégrader nos conditions de travail pour faire plus de profits sur notre dos. Dans le secteur ferroviaire privé où ils n'appliquent pas le RH0077, ils imposent des journées à rallonge, ce qui permet de supprimer des emplois de cheminot-es. C'est contre ces conditions de travail dégradées que les cheminots d'ECR viennent de faire 4 jours de grève la semaine dernière.

RFF tente de mettre la main sur les cheminots de l'Infra-Circulation et leur savoir-faire. Pépy propose de les transférer dans une filiale du Groupe. Le gouvernement envisage une Société Anonyme…

Réintégrer RFF, c’est réunifier le système ferroviaire pour plus d'efficacité et de sûreté mais c’est aussi garantir aux cheminot-es de l’Infra-Circulation le maintien de leur Statut et de leurs conditions de travail au sein de l’EPIC SNCF.

Dans notre secteur aussi, la question de l’emploi est primordiale La direction SNCF a supprimé 30 000 emplois en 10 ans sans compter ceux des sous-traitants qui sous la pression du donneur d’ordre (SNCF) imposent des contrats toujours à la baisse. Les embauches de contractuel-les mais aussi d’alternants, le recours abusif à des CDD et à l’intérim, se multiplient et privent tous ces cheminot-es du Statut SNCF. SUD-Rail revendique l’arrêt des réorganisations et des suppressions de postes. L’intégration de la sous-traitance ainsi que l’embauche au statut dans tous les chantiers, des collègues en CDD ou intérimaires qui le souhaitent.

Alors, nous serons en grève le jeudi 25 octobre. Cette journée de mobilisation unitaire est une étape dans la construction du rapport de forces. A travers des rassemblements, assemblées générales, etc., nous discuterons des suites à donner dans les prochaines semaines. Par la grève, les cheminot-es et leurs organisations syndicales exprimeront leur refus de livrer le service public ferroviaire à l’appétit des financiers et autres fonds de pensions, qu’ils soient nationaux, internationaux ou européens. La crise financière dont ils sont responsables, a mis à genoux une grande partie de l’industrie Française et les conditions sociales de leurs salariés. Si nous les laissons faire, ils feront des chemins de fer un désert social servant leurs seuls profits, alors : REAGISSONS et LUTTONS, TOUS ENSEMBLE !

Des rassemblements sont prévus sur notre région:

A Rouen:  eek- Piquet au Technicentre de Quatre mares à 7h00

                eek- Devant la préfecture de Rouen à 9h00.   

             

A Caen:    eek- AG au Technicentre de Caen à 10h00

  • Le tract

pdf.gif Lire/Télécharger le tract

 

 

 


ECR.jpgGREVE AU SEIN D'ECR (EUROCARGORAIL) - le 18/10/2012 » 10:40 par Marc

COMMUNIQUE  DE  PRESSE  

GREVE  AU  SEIN  DE  LA  SOCIETE DE  FRET  FERROVIAIRE   ECR   (EUROCARGORAIL)    

La fédération des Syndicats SUD-­Rail réunie en Congrès à St. Jean de Monts soutient les salariés d’ECR de la région du Grand Ouest qui sont depuis aujourd ’hui en grève. Depuis l’ouverture à la concurrence du trafic ferroviaire de marchandises, la concurrence règne en matière de conditions de travail. Le dumping social va bon  train avec comme seul objectif d’enrichir le patronat et les actionnaires. Il n’est pas concevable, en matière de sécurité ferroviaire d’avoir des salariés ayant  des conditions de travail telles que beaucoup démissionnent ou assurent tant bien que mal leur fonction, au-­delà des limites physiologiques acceptables. ECR n’est pas une entreprise sociale. Elle n’hésite pas à licencier ses salariés qui demandent simplement le respect du code du travail et de l’accord de branche FRET pourtant minimaliste en matière de conditions de travail. La mise en concurrence entre salariés du rail ne peut  qu’aboutir à la régression sociale pour tous les travailleurs du rail. SUD-­Rail revendique une règlementation du travail qui garantisse la sécurité des circulations et la santé physique des travailleurs. 


communique.pngLe gouvernement et la direction de la SNCF doivent entendre les cheminots !! - le 11/10/2012 » 11:28 par Marc

Communiqué

Fédérations syndicales des Cheminots CGT – UNSA – SUD-Rail – CFDT

 

Le gouvernement et la direction de la SNCF doivent entendre les cheminots !!

 

Les Fédérations syndicales de cheminots CGT – UNSA – SUD- Rail - CFDT, se sont rencontrées en interfédérale le 09 octobre 2012. Elles constatent unanimement une dégradation de la situation économique et sociale de notre pays dans un contexte d’austérité à l’échelle de l’Europe.

L’explosion du chômage en France sur fond de délocalisations, de casse industrielle, de précarisation de l’emploi, plonge notre économie dans la récession. Le gouvernement doit changer de politique afin d’élever le niveau de croissance et améliorer les conditions de vie des salariés actifs et des retraités sur l’ensemble du territoire.

Dans ce contexte, les enjeux qui pèsent sur l’avenir de la SNCF comme entreprise publique, sur l’emploi, les salaires, l’organisation de la production et les conditions de travail des cheminot(e)s, suscitent plusieurs exigences de la part de nos organisations syndicales.

Sur l’emploi, les chiffres annoncés publiquement par la direction de la SNCF nous interpellent fortement. En effet, l’ambition affichée par la direction de procéder à 10 000 recrutements en 2012 et au total à 40 000 d’ici à 2017 se fera à l’échelle du groupe et non pas exclusivement dans l’EPIC SNCF. Nos organisations syndicales s’interrogent sur l’objectif d’une telle annonce, bien éloigné des réalités d’aujourd’hui !

En effet, l’annonce de la stabilité des effectifs au sein de l’EPIC SNCF pour 2012 est une contre vérité puisque à ce jour 5 500 cheminots sont prévus d’être recrutés cette année pour 6 900 départs, soit une suppression de 1400 emplois.

La direction doit procéder à une révision budgétaire afin de tenir ces engagements. Elle doit réaliser ces embauches au statut(ce qui n’est pas le cas aujourd’hui) pour répondre à l’urgence d’amélioration des conditions de transport des usagers et des conditions de vie et de travail des cheminots.

Sur les salaires, les propositions de la direction de la SNCF, faites lors de la table ronde du 08 octobre dernier demeurent bien en deçà des attentes exprimées par les cheminots. De plus, sur la forme, l’attitude méprisante de la direction lors de cette rencontre renforce l’insatisfaction des représentants de nos organisations. Nous demandons la poursuite des négociations salariales avec l’exigence d’un autre niveau d’augmentation générale des salaires permettant de répondre à Paris, le 09 Octobre 2012 l’explosion du coût de la vie qui dégrade le pouvoir d’achat des cheminots actifs et retraités.

Par ailleurs, la réforme importante du système ferroviaire va être présentée dans les prochains jours par le gouvernement, son contenu déterminera le rôle et la place du service public SNCF dans les prochaines années.

Pour les fédérations syndicales de cheminots CGT – UNSA – SUD- Rail - CFDT, il est impératif de rompre avec la feuille de route du précédent gouvernement. D’autres orientations doivent être prises pour répondre aux besoins de la Nation, des populations en matière de transport de marchandises et voyageurs. Pour atteindre cet objectif, nos organisations exigent la réunification du système ferroviaire, son désendettement, se structurant sur une entreprise SNCF publique intégrée, en décloisonnant les activités (voyages, fret, proximités, infra, gares et connexions…). Dans ce cadre, nous exigeons également l’arrêt immédiat des discussions engagées par la direction sur le périmètre et le nombre des IRP à la SNCF. Ce dossier ne peut être abordé qu’au terme du débat et des décisions que prendra le gouvernement sur celui-ci.

Cette réforme doit aussi améliorer les conditions de vie et de travail des cheminots. De même, les négociations annoncées sur le volet social doivent se faire à minima sur les bases du statut et du RH 0077

Enfin, d’autres sujets comme la mise en œuvre du changement de service en 2013, la mise en place du TGV low-cost, nous inquiètent fortement et appellent des réponses appropriées pour faire face aux besoins des cheminots et des usagers pour un réel développement du service public.

L’ensemble de ces points fait l’objet de nombreuses démarches revendicatives unitaires sur plusieurs établissements et régions sur tout le territoire, auxquelles la direction ne répond pas.

C’est dans l’intérêt des usagers de la SNCF et des personnels, que les Fédérations syndicales de Cheminots CGT – UNSA – SUD-Rail - CFDT ont déposé une DCI pdf.gif (Demande de Concertation Immédiate) le 09 octobre 2012, afin d’obtenir l’ouverture de négociations efficaces et productives sur l’ensemble des sujets exposés ci-dessus.


La lettre éco n°34 est parue - le 11/10/2012 » 11:27 par Marc

  • La lettre économique N°34 de septembre 2012 est parue! smile

pdf.gif Lire/Télécharger la lettre éco N°34

 

 

 


Auto-Train : la SNCF programme la fin de ce service pour la fin 2012. - le 31/07/2012 » 18:26 par Marc

Communiqué de presse: Auto-Train : la SNCF programme la fin de ce service pour la fin 2012.

La direction de l’entreprise envisage de ne laisser qu’un train par semaine au départ de Paris et un seul dans le sens Province Paris et ce dès la fin de l’année 2012. La première étape consistant à faire fuir les usagers en réduisant l’offre de transport, puis en toute logique la SNCF fera le constat de la non rentabilité économique et que la seule issue logique est la suppression pure et simple de l’Auto-Train. « Qui veut noyer son chien l’accuse de la rage ». C’est déjà le processus utilisé par la SNCF pour fermer des Gares qu’elle considère, comme pas rentable. Pour SUD-Rail, il ne suffit pas d’afficher de grandes théories environnementales encore faut-il passer à l’acte, ou tout au moins préserver, voir développer les outils permettant de répondre à cette problématique. Le Train-Auto est un de ces outils, qui contribue à ce que des milliers de véhicules ne soient pas sur les routes. Au delà de l’utilité incontestable de ce service, cela aura des conséquences sociales désastreuses, sur Bercy, c’est plus de 25 emplois menacés de chômage sans compter les dessertes de province sachant qu’une bonne partie de ces salariés ont plus de 50 ans et auront donc sans doute beaucoup de mal à retrouver un emploi. SUD-Rail exige que la SNCF et les pouvoirs publics mettent en œuvre une politique volontariste développant ce mode de transport.


Suicide d’un agent SNCF : la série noire continue ! - le 31/07/2012 » 17:43 par Marc

Communiqué: Suicide d’un agent SNCF : la série noire continue !

Le 16 juillet, un agent SNCF de l’Infralog Normandie a mis fin à ses jours sur son lieu de travail. Le syndicat SUD-Rail de Normandie et la fédération SUD-Rail présentent leurs sincères condoléances à la famille et apportent tous leurs soutiens aux cheminot-e-s. Cet agent faisait partie de l'équipe chauffage de l'ABE « Agence Bâtiment Energie » depuis plus de 30 ans. Equipe qui, comme bien d'autre, venait de subir une nouvelle restructuration le 01 juillet 2012 : la Direction de l’Infra ayant fermé tout le service pour brader la charge de travail à des entreprises extérieures ! Pour SUD-Rail et Solidaires, cet évènement tragique vient s’ajouter à une liste bien trop longue qui illustre de façon dramatique la situation de souffrance des salarié-e-s à la SNCF. Contrairement aux allégations des dirigeants, qui ne manquent jamais de supposer des « problèmes personnels » chez les victimes pour évacuer leurs responsabilités, il est établi de façon certaine que ce n’est jamais par hasard que l’on se suicide dans son entreprise, même si, on le sait, c’est toujours un faisceau de causes entremêlées qui y conduit. A la SNCF, les restructurations imposées aux cheminot-e-s engendrent la perte de repères des salarié-e-s par l'absence de perspectives d'avenir, fragilisent la sécurité ferroviaire, détruisent les collectifs de travail et augmentent la souffrance au travail dans toutes les filières, y compris à l'équipement qui a vu fondre ses effectifs au nom de la productivité et rentabilité financière. Les suicides de salarié-e-s augmentent dans notre entreprise : de janvier 2007 à avril 2012 22 salarié-e-s de la SNCF ont mis fin à leurs jours sur leurs lieux de travail dont le dernier, Julien, sur la région Normandie. A ces cas se sont ajoutés, de janvier 2008 à avril 2011, 26 suicides de salarié-e-s de la SNCF (chiffres de la direction) survenus en dehors des emprises, pour lesquels il est permis de présumer que le travail a aussi pu jouer un rôle, même si seules des enquêtes précises et délicates peuvent l’établir. Depuis mai 2011 la direction nationale refuse de communiquer le nombre de suicides d’agents en dehors de leurs lieux de travail dont elle a connaissance. Nous considérons que les décisions de la direction conduisant au démantèlement de l’entreprise publique pèsent lourdement sur l’augmentation de la souffrance au travail des salarié-e-s et de ses conséquences. SUD-Rail revendique l’interdiction des méthodes managériales induisant des drames humains inacceptables. Nous disons aux décisionnaires de la SNCF qu’ils doivent répondre de ces drames et de l’ensemble des conséquences qu’ils ont mises en place et continuent d’imposer aux cheminot-e-s.

Rouen le 19 Juillet 2012.


NOVATRANS La SNCF abandonne le transport combiné - le 28/06/2012 » 00:29 par Marc

Communiqué de presse

NOVATRANS La SNCF abandonne le transport combiné !

Lors de la réunion qui s’est tenue ce 26 juin entre la SNCF, les organisations syndicales de NOVATRANS et les représentants des fédérations syndicales du transport, M. Pierre BLAYAU a déclaré qu’il n’y a pas de solution pour NOVATRANS au sein du groupe SNCF et que la SNCF abandonne de fait l’activité de transport combiné terrestre.

Il s’agit d’un abandon total puisque même en cas de cession à un éventuel repreneur, la SNCF ne maintiendrait pas de participation dans l’entreprise tout en assumant l’échec du groupe SNCF dans la gestion de NOVATRANS depuis 2009, et en pointant la responsabilité de l’Etat, de RFF et des autorités de la concurrence...

Cette position est totalement opposée aux engagements du Grenelle de l’environnement et au schéma directeur de 2009 qui visait à augmenter de façon significative la part du ferroviaire dans le transport de marchandises.

Les organisations syndicales dénoncent cette décision lourde de conséquences sociales et environnementales et interpellent les pouvoirs publics pour qu’ils prennent les décisions permettant de pérenniser et développer le transport combiné. La sauvegarde de NOVATRANS, leader historique de cette activité, et dont le savoir faire n’a pas d’équivalent en France (matières dangereuses notamment) est impérative pour réduire le nombre de camions sur les routes et l’impact environnemental du transport de marchandises.

Nous rappelons que la réunion interne au groupe SNCF qui s’est tenue aujourd’hui ne correspond pas à la table ronde à laquelle le Ministre des Transports, M. Frédéric CUVILLIER, s’était engagé lors de sa rencontre avec les représentants des salariés de NOVATRANS, le 24 mai 2012 qui devait réunir outre le groupe SNCF et NOVATRANS, RFF, la FNTR, le GNTC, l’Autorité de la concurrence et les pouvoirs publics.

Le Conseil d’administration du 10 juillet 2012 annoncera le sort définitif de NOVATRANS. Les organisations syndicales demandent à être reçues avant cette date par le gouvernement pour qu’une solution garantissant l’activité et les emplois de NOVATRANS soit trouvée.

L’ensemble des organisations syndicales, avec les salariés, mettront en œuvre toutes les actions possibles pour la sauvegarde de NOVATRANS.


arbitre.jpgSUD obtient l’annulation de la journée de carence
dans les entreprises à statut !

Deux recours juridiques ont été déposés suite à l’application de cette mesure dans les entreprises à statut. Le premier par SUD contre la RATP ; le travail juridique mené par SUD a permis de gagner.
Le second par l’UNSA contre la SNCF ; cette demande a été repoussée une première fois, le tribunal jugeant le référé non fondé, l’affaire revient en jugement fin juin … Mais le jugement du 5 juin sur l’affaire SUD contre RATP règle la question !

Le  5  juin,  le  Tribunal  de  Grande Instance donne raison au syndicat SUD et  condamne  la  direction  RATP  à annuler  l’application  de  la  « journée  de carence » au personnel statutaire.

  • La  direction  RATP  défendait  l’application de  la  mesure  décidée  par  le  gouvernement Sarkozy/Fillon : elle est déboutée.
  • CFDT et UNSA se sont joints au recours et au dossier juridique de SUD.
  • La CGT est déboutée de ses demandes.

________________________________________________________________________

La direction SNCF, contactée ce jour, confirme suspendre l’application de cette mesure pour l’ensemble des agents du Cadre Permanent de la SNCF.
________________________________________________________________________

pdf.gif Lire la suite / Télécharger


News du CE Fret - le 08/06/2012 » 08:47 par Marc

Loi_fric.jpgVFLI renoue avec les profits… sur le dos de Fret SNCF ?!

VFLI, qui a enregistré des bénéfices en 2011, s’attend encore à des résultats positifs cette année. La filiale de droit privé de la SNCF affiche une belle croissance de son activité, Le chiffre d’affaires a plus que doublé en quatre ans : il est passé de 55 millions d’euros en 2007 à 114 millions d’euros l’an dernier. « Le rythme de croissance de VFLI est supérieur à celui de la plupart des autres entreprises ferroviaires », souligne Nicolas Gindt (DG Vfli). Créée en 1998, VFLI est devenue en 2007 une entreprise ferroviaire à part entière. Dans les années 2005, il était convenu que cette filiale employant des salariés de droit privé devienne une alternative à Fret SNCF, à chaque fois que ce dernier ne pourrait pas remporter un contrat faute d’être compétitif. Finalement, ce modèle n’est pas devenu prédominant, affirme Nicolas Gindt. « Sur le réseau ferré national, VFLI a engrangé de nombreux contrats pour la qualité de ses prestations » Et son directeur général de citer des exemples : le récent contrat gagné auprès du cimentier d’origine mexicaine Cemex, qui nécessite une quinzaine de trains de granulats hebdomadaires, entre la Haute-Marne et le grand bassin parisien. Ou encore le contrat réalisé pour le brasseur Kronenbourg entre Obernai et le port du Rhin.

Cette brève démontre que VFLI n’est plus en appui de FRET SNCF mais se positionne bel et bien en prédateur des marchés de l’EPIC !
A la manœuvre, la direction de SNCF-Geodis et de Fret SNCF… Ecœurant !

... / ...
pdf.gif Lire la suite / Télécharger


En direct du CA: Lettre Eco N°31 - le 06/06/2012 » 09:14 par Marc

Le changement, c’est vraiment maintenant ? Changement.jpg

L’avenir du système ferroviaire français a été au cœur de diverses initiatives, fin 2011 et début 2012. Certes, comme SUD-Rail l’affirmait dès l’été dernier, il s’agissait en partie de faire croire à un intérêt pour ce sujet, sans prendre les moyens de faire réellement changer les choses. Le calendrier des assises du ferroviaire était éloquent à cet égard : tout était prévu pour qu’aucune décision ne soit mise en œuvre avant les échéances électorales du deuxième semestre 2012. Mais des acquis demeurent, comme le bilan désormais partagé selon lequel la gestion de l’infrastructure ferroviaire ne doit plus être éclatée entre deux entités aux intérêts souvent opposés. Sous quelle forme, la réunification doit-elle se faire ? La décision n’est toujours pas prise !

« Maintenant, c’est le changement » annonçait le nouveau Président de la République. Voilà pourquoi, d’ores et déjà, SUD-Rail a écrit aux ministres en charge des transports pour inciter à rapidement concrétiser le changement dans le secteur ferroviaire.

Nous avons mis en avant quatre sujets essentiels : 

  • La réunification du système ferroviaire. 
  • La défense et le renforcement du service public ferroviaire. 
  • La nécessité de règles sociales applicables à tou-te-s les salarié-es du secteur ferroviaire. 
  • Des objectifs et des moyens d’entreprise publique SNCF. Sur chaque point, nous rappelons le contexte et nos propositions, demandons des décisions rapides en termes d’orientations et la mise en oeuvre des négociations sociales nécessaires.

 

RFF/SNCF : encore des conventions « usines à gaz » !

Lors du Conseil d’Administration du 31 mai, trois conventions RFF/SNCF ont été soumises au vote. L’administrateur SUD-Rail a voté contre car il n’est pas raisonnable de poursuivre un mode de fonctionnement qui nie la décision prise de réunifier la gestion de l’infrastructure. On aboutit à des situations absurdes : l’an dernier, la convention portant sur l’entretien du réseau fut renouvelée pour seulement douze mois, car l’enjeu était de mettre en place dès cette année une solution pluriannuelle qui permet de mieux planifier les travaux ; finalement, on repart pour une convention d’une seule année, car RFF refuse de s’engager au-delà. Autre exemple : demeure en suspens le montant des péages (25 millions) que RFF veut faire payer à la SNCF pour la circulation des trains de travaux et d’approvisionnement, indispensables aux opérations d’entretien prévues par la dite convention !

Ces conventions prévoient une productivité accrue encore de 0,8%, soit une véritable catastrophe sociale, et en matière de sécurité, lorsque l’on connaît la situation actuelle en matière d’effectifs, de travail de nuit, de travail les dimanches et fêtes, de déplacements, etc.

A travers ces conventions, une demande ancienne de RFF est satisfaite : le transfert de charges de la SNCF vers des entreprises privées de Bâtiments et Travaux Publics ! Mais à quel prix pour la sécurité des chantiers ?

Dégradation du patrimoine : l’accueil des usagers mais aussi la sécurité des cheminot-es sont mal assurés.

Une étude, réalisée en octobre 2010 dans les gares, montre un  taux  élevé  d’installations  qui  ne  sont  pas  en  bon  état : c’est  le  cas  pour  67%  de  l’éclairage,  62%  des  passerelles, 43%  des  passages  planchéiés,  38%  des  escaliers  mécaniques, 62% des grandes halles voyageurs, 71% des revêtements de quais, 57% des bordures de quais…

 

Mouvements non anodins au sein de la direction SNCF

Le mois dernier, nous informions de la nomination de David Azema, alors Directeur Général Délégué, à la Présidence du Directoire de KEOLIS. Ceci est à mettre en relation avec le renforcement de la participation de la SNCF dans KEOLIS (désormais, 70% des parts), et une volonté toujours plus affirmée de développer les activités de cette filiale : à l’étranger (est-ce la priorité pour une entreprise de service public, qui devrait avant tout se consacrer à satisfaire les besoins des citoyen-ne-s en matière de transport ferroviaire, en France ?), dans les transports urbains des villes françaises, … mais aussi dans la perspective d’une « ouverture à la concurrence » du transport ferroviaire régional, pour prendre des trafics à la SNCF ! C’est ce que la direction SNCF fait depuis plusieurs années au fret, avec VFLI.

David Azema prend donc les rênes de KEOLIS, un des trois secteurs (avec « Régions et Intercités » et « Transilien ») de la branche Proximités, désormais animée par Joël Lebreton. Le flou entretenu sur la place réelle de David Azema dans cet organigramme conforte l’idée d’un rôle de plus en plus important dévolu à KEOLIS dans le Groupe SNCF, avec ce que cela signifie quant à l’évolution de sa conception même et pour le statut et les règles sociales applicables aux salarié-es.

Sophie Boissard devient Directrice Générale Déléguée Stratégie et Développement. Ses attributions lui confèrent un rôle institutionnel fort : relations avec l’Etat, avec l’Europe, avec RFF, présidence du Comité d’Entreprise Européen, rattachement du secrétariat du C.A. La mise en œuvre de ce que Guillaume Pépy nomme « New SNCF » est l’axe central, avec les multiples projets du type « SNCF 2020 », « Campus », … Dans le cadre de la répartition des places dans des Conseils d’Administration, Sophie Boissard se voit attribuer le C.A. d’AREVA.

Jean-Pierre Farandou est nommé Directeur Général Délégué de l’EPIC SNCF. Il a notamment en charge le nouveau « changement managérial », expression utilisée à chaque fois qu’il s’agit de faire passer une restructuration interne. Une fois de plus, la direction entend utiliser le personnel d’encadrement dans le combat idéologique et social qu’elle mène contre les cheminot-es et leur statut social, et pour faire passer une réorganisation de l’entreprise dont l’encadrement n’est pas demandeur. Jean-Pierre Farandou doit organiser la trans- formation de l’EPIC SNCF en holding regroupant des Branches au fonctionnement autonome. Il siègera au C.A. de KEOLIS, et devrait récupérer prochainement une partie des responsabilités actuellement dévolues au Directeur Général Sécurité et Qualité du service, Jacques Damas.

Joël Lebreton est « chargé d’animer la Branche Proximités », dont il n’est pas Directeur ; ce poste n’existe plus, du fait des particularités évoquées plus haut, qui conduisent à la présence de quatre représentant-es de cette Branche au Comex SNCF. Cette nomination est avant tout destinée à donner un signe aux Conseils régionaux. Joël Lebreton hérite de la présidence du Conseil de surveillance de KEOLIS.

Le Directeur Général Adjoint Finances, Achats et Systèmes d’Information, Alain Picard, outre ses missions antérieures a une priorité : faire baisser de 20% les frais de structure. Des gains sont envisageables en mettant fin à l’organisation absurde du système ferroviaire, en réintégrant l’actuel RFF au sein de la SNCF ; mais l’objectif tracé montre que des économies importantes sont aussi prévues sur le dos des salarié-es des différentes directions de la SNCF. Chargé aussi de travailler sur l’avenir du transport de fret, le DGA Finances siègera au C.A. de GEODIS … autre indication de l’évolution de l’établissement public SNCF vers un « Groupe SNCF » où KEOLIS et GEODIS pèseront beaucoup.

Rachel Picard a été nommée par le Conseil d’Administration du 31 mai, Directrice Générale de Gares et Connexions ; ex-dirigeante de « voyages-SNCF.com », elle était partie dans le secteur privé en 2010.

Ce qui est déjà prévu, mais toujours caché par la direction :

  • Disparition  des  actuelles  Régions  SNCF  d’Ile-de-France pour  renforcer  une  unique  entité  Transilien, organisée  autour de Directions de Ligne absorbant ELT, ET, Technicentre et SUGE.
  • Transformation  des  autres  Régions  SNCF  en  structures TER  uniquement  tournée  vers  les  Conseils  régionaux,  avec généralisation d’Etablissements de Service Voyageurs directement rattachés à quatre «axes Voyages», rattachement des  ECT  et  des  EEV  au  Directeur  d’Axe,    éclatement  de  la Direction du Matériel.
  •   Création d’un Etablissement Gares et Connexions en Ile-de-France, avec une Unité Opérationnelle dans chacune des six  gares  parisiennes,  reprenant  les  services  en  gare  et  la gestion de sites, en complément de l’Etablissement de Services  Bâtiment  et  Energie.  Mise  en  œuvre  de  l’équivalent sur le reste du territoire, avec six Etablissements Gares et Connexions  (Lyon,  Bordeaux,  Marseille,  Nantes  ou  Rennes, Lille, Strasbourg). Une autre hypothèse est de transférer gestion et exploitation des gares à Transilien et TER.
  •   L’objectif est de rattacher les établissements affectés à SNCF Voyages à la Direction d’Axe TGV, et les établissements affectés au TER à la Direction d’Activité TER. Ceci prolongeant la démarche, évoquée ci-dessus, de Gares et Connexions.

Ces orientations sont partagées par la direction de l’entreprise depuis  au  moins  trois  mois  et,  malgré  plusieurs  demandes  de SUD-Rail,  elles  demeurent  cachées.  On  voit  là,  les  différences entre  les  discours  sur  la  transparence,  la  confiance  nécessaire, etc.,  et  la  pratique.  Cette  attitude,  aussi  regrettable  soit-elle,
n’est pas surprenante : c’est celle d’une direction qui d’un côté défend l’unification de la gestion de l’infrastructure au sein de la SNCF  (après  avoir  soutenu  le  contraire  durant  15  ans),  et  de l’autre  organise  l’éclatement  interne,  l’implosion  de  l’EPIC SNCF  au  profit  de  Branches  au  fonctionnement d’entreprises privées autonomes … en attendant d’en avoirle statut juridique !

 

Prolongement d’EOLE à l’ouest de l’Ile-de-France

Le Conseil d’Administration du 31 mai a unanimement approuvé le lancement de l’appel d’offres pour l’acquisition de rames automotrices, nécessaires à l’extension d’EOLE. Le marché, de l’ordre de 7 milliards d’euros, portera sur :

  • Une tranche ferme de 71 rames de 112 mètres de long. Le STIF prend en charge financièrement ces acquisitions.
  • Des tranches optionnelles (124 rames de 130 mètres pouvant être couplées en UM2, pour le renouvellement des rames Z2N de la ligne D, à partir de 2021 – 65 rames en prévision du développement de l’offre sur les lignes D et E). Le STIF veut imposer une prise en charge de 50% du coût par la SNCF.

Cet appel d’offres est beaucoup plus précis que pour l’ex-NAT (Nouvelles Automotrices Transilien). Nous relevons toutefois deux points négatifs sur lesquels nous reviendrons lorsque les offres seront débattues : ce matériel prévoit la conduite automatique, alors que les études sur les conséquences pour la sécurité ferroviaire sont insuffisantes ; le réarmement des signaux d'alarme à distance est un système que nous contestons fortement, autant à l’égard de la sécurité des usagers que d'éventuelles responsabilités juridiques des cheminot-es en cas d’accident. Par ailleurs, l’administrateur SUD-Rail a attiré l’attention sur le coût de mise à niveau des quais sur l’ensemble de l’Ile-de-France qui risque d’être supporté par la SNCF : c’est une mesure indispensable, mais dont l’origine est en partie due à la désintégration du système ferroviaire…

 

Novatrans : les mesures utiles seront-elles prises ?

Tel est le sens des interpellations envers les Pouvoirs publics que renouvellent les syndicats FO, SUD, CFDT, CGT, CGC de l’entreprise de transport combiné, filiale de la SNCF. Ainsi, après avoir été reçues le 24 mai par le ministre chargé des Transports, elles mettaient en avant la nécessité de répondre à des demandes urgentes et notamment que : 

  • l’Etat renforce et garantisse son aide au transport combiné, 
  • l’Etat rééquilibre les différences de traitement entre le rail et la route, 
  • RFF facilite la gestion et l’exploitation des terminaux, 
  • RFF s’engage à améliorer l’accès au réseau ferroviaire des trains de combiné, 
  • les contraintes imposées par les autorités de la concurrence, qui pénalisent lourdement Novatran, soient levées, 
  • les transporteurs s’impliquent et jouent pleinement le jeu en faveur du développement du combiné et des prestations de Novatrans, 
  • les autres activités de SNCF GEODIS soient des alliées et non des « concurrentes », 
  • la SNCF assume pleinement ses obligations financières, stratégiques et sociales d’actionnaire,  sous l’égide de l’Etat soit tenue une table ronde avec des représentants de toutes les parties prenantes citées ci-dessus.

Comme l’indique l’intersyndicale, l’enjeu porte sur l’avenir de 300 salarié-es et leurs proches, mais aussi sur celui du transport combiné en France. La fédération SUD-Rail, à l’origine d’un appel pour « construire les mobilisations populaires pour une politique des transports de marchandises vraiment écologique et sociale » en février 2010, partage cette volonté de trouver une solution positive. Une table-ronde est annoncée, nous y prendrons toute notre place.

 

Sécurité de l’exploitation sur le Réseau Ferré National

La direction SNCF a présenté au Comité Central d’Entreprise, puis au Conseil d’Administration, le rapport annuel sur la sécurité en 2011. La délégation SUD-Rail est longuement intervenue sur ce sujet important lors du CCE. Nous avons insisté sur le fait que traiter cette question uniquement à partir d’indicateurs quantitatifs est … un danger ! Dans une organisation où tout est fait pour favoriser la compétition, y compris entre dirigeant-es qui sont jugé-es sur les coûts de gestion de leurs établissements, les contrôles basés sur la collecte et l’exploitation de données chiffrées deviennent très aléatoires car la tentation est forte de cacher certaines choses. Le vécu partagé par de très nombreux/ses cheminot-es, de tous les col- lèges, est que la chaîne de sécurité est grandement affaiblie.

Y compris dans le contexte évoqué plus haut, de nombreux indicateurs se détériorent d’année en année : c’est le cas pour les accidents Infra, pour les incidents de signalisation pour cause « d’erreur personnelle », pour les erreurs de procédure, pour les engagements de gabarit. Concernant la Traction, les franchissements de carré augmentent. L’ET Rhône-Alpes concentre plus du tiers du chiffre national : or, cela fait deux ans que SUD-Rail alerte la direction sur la productivité dangereuse des roulements de cet Etablissement Traction. Sur un autre plan, comment tolérer des notes de service comme celle de l’ET Pays de Loire qui demandent aux agents de conduite de renoncer à l’essai journalier des freins, suite à des suppressions de postes sur le chantier ? Cette disposition, sous sa forme actuelle, résulte directement des enseignements issus de l’accident de la Gare de Lyon en 1988 qui provoqua la mort de 56 personnes et fit 57 blessé-es.

Les restructurations, les nouvelles méthodes de travail qui sont imposées, le « management » qui remplace la formation et la transmission des connaissances, la destruction des collectifs de travail, mettent à mal la sécurité des circulations ferroviaires, des usagers et des cheminot-es.

 

Vers une évolution du Conseil d’Administration SNCF ?

Le Président de la SNCF a ouvert un débat sur les évolutions souhaitées dans le fonctionnement du C.A. L’administrateur SUD-Rail a fait part de ses remarques sur la situation actuelle, proposé des améliorations, souligné que les aspects sociaux méritaient un meilleur traitement au sein du C.A. Il s’est opposé à la demande formulée par certaines « personnalités quali- fiées » qui veulent concentrer les sujets où il y a des votes en début de la réunion du C.A. pour vaquer à leurs autres occupations ensuite ! Le vrai problème n’est-il pas d’être administrateur/trice de la SNCF en considérant qu’on ne peut pas y consacrer 4 heures de réunion, une fois par mois ? Une partie de ces mêmes personnes suggèrent par ailleurs que le nombre de représentant-es des salarié-es (dont l’assiduité est pourtant tout autre !) soit revu à la baisse.

Par ailleurs, l’administrateur SUD-Rail a dit ses réserves quant à des propositions d’évolution de la composition même du C.A. de la SNCF. Il ne s’agit pas de refuser ce débat, et d’ailleurs la fédération SUD-Rail a des propositions à ce sujet. Mais il n’est pas sain de vouloir le faire porter par un C.A. en tant que tel alors que cela concerne l’ensemble des entreprises publiques concernées par la loi « de démocratisation » de 1983. Certes, depuis, les privatisations menées par les gouvernements successifs ont considérablement réduit la liste de ces entreprises ! Mais c’est une raison supplémentaire pour que ce débat soit mené largement et publiquement. Ainsi, plutôt que de voir comment réduire le nombre de représentant-es des salarié-es, une autre solution peut être de permettre cette représentation dans toutes les entreprises…

SUD-Rail est favorable à un saut qualitatif dans le contrôle par les usagers
de
l’entreprise publique de service public qu’est la SNCF, par :

  • une représentation égale au C.A., des usagers, des salarié-es et de l’Etat
  • la reconnaissance de toutes les associations d’usagers des transports en fonction des critères du nombre d’adhérent-es, d’autonomie financière et d’indépendance politique ;
  • la mise en oeuvre de scrutins pour élire les représentant-es d’usagers ;
  • l’attribution de moyens permettant aux usagers d’assurer leur mandat ;
  • la mise en place, au niveau régional, d’une instance paritaire (SNCF, élu-es politiques, usagers, syndicats) qui donne son avis, avec droit de veto, sur leschéma de transport régional proposé par la SNCF et le Conseil Régional.

 

Des cheminot-es tué-es au travail

Les cheminot-es de l’Equipement sont chargé-es notamment de la maintenance des voies, des bâtiments, des caténaires et de la signalisation électrique. En très grande majorité, ils et elles travaillent dehors, sur les voies, de plus en plus souvent de nuit et sur des parcours qui ne cessent de s’étendre. Les « gains de productivité » recherchés par la direction SNCF ont un prix. Depuis le début de l’année : 

  • 4 cheminots de l’Equipement sont morts au travail. 
  • 1 cheminot a été très gravement blessé par électrisation, puis chute d’une hauteur de 5 mètres. 
  • 19 cheminots ont été intoxiqués par des gaz dangereux sous un tunnel, suite à une défaillance du système de sécurité, sous-traité à une entreprise privée. 
  • Une équipe de cheminots a évité la mort de peu, après un loupé d’annonce de circulation ferroviaire … sous la responsabilité d’une entreprise sous-traitante.

Le bilan social 2011 fait apparaître que 9 cheminot-es ont été tué-es au travail
(25 sur les trois dernières années).

 

Des cheminot-es se suicident au travail 

  • De janvier 2007 à avril 2012, 22 salarié-es de la SNCF ont mis fin à leurs jours sur leurs lieux de travail.
  •  Entre janvier 2008 et avril 2011, on déplore en outre 26 autres suicides de cheminot-es en dehors des emprises. Ce sont les chiffres fournis par la direction SNCF, qui refuse de les transmettre depuis mai 2011.

Les causes ne sont pas à rechercher dans des « fragilités individuelles », mais dans la violence mise en œuvre sciemment par les méthodes d’organisation du travail et de « management » pathogènes, voire mortifères, appliquées dans toutes les grandes entités publiques comme privées. Ces méthodes reposent sur l’individualisation, l’isolement et le maintien en situation permanente de précarité de celle et ceux qui travaillent : casse des collectifs de travail, valses compulsives des organigrammes et des implantations géographiques, intensification du travail, évaluation individuelle quantitative des performances (alors qu’il est scientifiquement impossible de « mesurer le travail » compte tenu de l’investissement subjectif qu’il requiert), primes individualisées (qui placent les travailleurs/ses en concurrence les uns avec les autres), impossibilité de faire un travail correct au nom d’une logique gestionnaire qui ignore les métiers et ne veut que la « qualité juste nécessaire » pour rester « compétitif »

 

pdf.gif Lire/Télécharger la lettre Eco n° 31