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Le 1er Juillet, le RH 963 ne doit pas être validé par les Fédérations!
a toujours combattu avec les cheminots,
le principe même de ce référentiel, et ne le validera pas
Les autres fédérations doivent en faire de même.
Dès le mois d'avril, SUD-Rail tirait la sonnette d'alarme sur les effets néfastes du projet de RH 963:
Pour SUD-Rail ce référentiel est loin d’être acceptable.
Ce texte imposé actuellement par la direction demeure rétrograde et dangereux pour les cheminots.
Nous l’avions dénoncé, rien n’a évolué !
Les organisations syndicales sont à nouveau convoquées ce 1 er Juillet après de multiples rebondissements puisque le 30 Avril, la Direction avait annulé la réunion qu’elle voulait déjà conclusive (sous la pression de la seule Fédération SUD-Rail).
Ce référentiel place au même niveau que pour les Agents de conduite les critères d’aptitude pour tous les
cheminots devant passer cette visite.
La direction n’a aucune obligation lui imposant ce niveau d’exigence.
Au contraire depuis 2010 sauf pour les agents de conduite, elle peut décider des critères d’aptitude pour les 19 métiers concernés par la VMA.
SUD-Rail depuis le début dénonce et demande le retrait du RH 963 en se refusant une négociation comme les autres OS, basée que sur des modalités pratiques (ouverture d’un centre supplémentaire, prise en charge des déplacements, )
La responsabilité des organisations syndicales est engagée.
SUD-Rail appelle toutes les fédérations à rejeter ce référentiel.
Il présente de réels risques en matière d’utilisation et servira de régulateur social
en permettant de mettre hors de l’entreprise et pour raisons de santé des cheminots.
Négociations salariales du 14 juin 2013 : austérité générale !
Nos revendications sont légitimes
Ce n’est pas la prime annuelle d’1 € par jour attribuée au premier trimestre qui permet de répondre aux revendications salariales. A ce sujet, nous redisons que c’est une manipulation de langage de la part de la direction, que d’appeler cette prime « dividende salarial » puisque l’entreprise publique SNCF ne verse pas de « dividende » (il en est de même pour la somme que la direction reverse annuellement à l’Etat depuis 5 ans).
Au-delà de la mauvaise situation d’ensemble, due aux accords salariaux entérinant les pertes de pouvoir d’achat, il y a des situations d’urgence parmi le personnel de la SNCF. Des cheminots et des cheminotes vivent aujourd’hui dans la pauvreté, beaucoup sont mal logé-es ou sans-logis.
Au titre de mesures d’urgence, la Fédération SUD-Rail demande :
- L’attribution d’une augmentation en somme uniforme ; 300 € pour tous et toutes.
- La revalorisation générale des salaires, avec un salaire minimum à 1700 € nets mensuels.
- L’intégration de la prime de travail et de l’indemnité de résidence dans le traitement, en les alignant sur les taux le plus élevés.
- Un véritable treizième mois pour tous.
- Une négociation sur le montant des Eléments Variables de Solde et non la seule communication des taux annuels aux fédérations syndicales. L’alignement du montant des allocations de déplacement pour les agents d’Exécution et les Maîtrises sur celui des Cadres doit être réalisé sans attendre 2015 !
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Ces revendications correspondent à un plus juste paiement du travail des cheminotes et des cheminots.
Leur financement est possible ; il faut cesser de consacrer de moins en moins d’argent au personnel qui fait tourner l’entreprise. En 2012, les salaires des cheminot-es représentaient 44,7% du chiffre d’affaires de la SNCF ; en 2000, c’était encore 51,3% et en 1980, 78,5%. Les cheminot-es se font donc voler une part de plus en plus grande de la richesse qu’ils et elles produisent par leur travail. Il faut mettre un terme à ces injustices !
Des propositions inacceptables ! A l’issue de la réunion du 14 juin, la direction soumet à la signature des Fédérations syndicales un projet d’accord qui ne prévoit que les mesures suivantes :
Comment un syndicat pourrait-il cautionner ce refus de prendre en considération la situation salariale des cheminot-es et les pertes de pouvoir d’achat accumulées depuis des années ? |
La direction ne tient pas compte du message des grévistes du 13 juin
Cette réunion de « négociation » salariale se tenait au lendemain d’une grève nationale particulièrement suivie. Une grève nationale à l’appel des quatre fédérations syndicales CGT, UNSA, SUD-Rail, CFDT, motivée par la volonté des cheminots et des cheminotes d’obtenir une réforme de l’organisation du système ferroviaire qui permette d’améliorer le service public ferroviaire, dans l’intérêt des usagers et des cheminot-es de toutes les entreprises du secteur dont, bien entendu, la SNCF.
Nous voulons améliorer le service public ferroviaire
Ce n’est pas la voie que suit le gouvernement qui semble s’en tenir aux rapports Bianco et Auxiette. Ceux-ci, dans la suite de bien d’autres rapports, proposent d’organiser la privatisation de l’ensemble du secteur, de mettre en place une fausse réintégration Infrastructure/Exploitation, en renforçant le Gestionnaire de l’Infrastructure et en affaiblissant ce qui est jusqu’à aujourd’hui la SNCF. Ces rapports ne remettent pas du tout en cause la désorganisation de l’entreprise orchestrée depuis des années par la direction de l’entreprise. La fuite en avant dans la gestion par activités continue ; pourtant, avec les organisations syndicales, de très nombreux cheminots et cheminotes de tous grades constatent et disent que nous allons droit dans le mur !
C’est pour changer cette orientation que les cheminots et les cheminotes étaient massivement en grève le 13 juin. La situation au sein de l’entreprise est aussi au cœur de cette grève, et de bien des grèves, débrayages, rassemblements et autres actions organisées quotidiennement dans les services. Les conditions de travail de nombre de cheminots et cheminotes sont déplorables, dangereuses mêmes pour beaucoup. Cela conduit à des situations de profonde détresse, de nombreux arrêts de travail pour maladie et aussi, malheureusement, des suicides.
La direction SNCF ne négocie pas pendant la grève
Et ni avant
Et ni après !
Lors de cette réunion consacrée aux salaires, nous n’avons pas été plus loin dans l’énumération des nombreux motifs d’inquiétude mais aussi de révolte, des salarié-es de la SNCF ; mais il convenait de resituer le cadre dans lequel se tenait cette séance dont l’expérience montre qu’elle n’a de « négociation » que le nom ! Pourtant, les salaires sont aussi un sujet de fort mécontentement dans l’entreprise !
S’il y avait des « négociations » salariales, nous ne serions pas dans cette succession de propositions patronales non signées par les fédérations syndicales ou signées par des fédérations représentant une minorité de cheminots et cheminotes. S’il y avait des « négociations » salariales, nous n’alignerions pas les pertes de pouvoir d’achat, année après année.
Il est possible, aisément, d’augmenter les salaires
Pourtant, il y a des possibilités de remédier à cette situation ; les revendications salariales des cheminots et des cheminotes pourraient être prises en compte. Les moyens existent. Ils sont, d’une manière générale au sein de la société : il suffit de cesser de redistribuer de moins en moins à celles et ceux qui produisent les richesses, et de plus en plus à celles et ceux qui les exploitent.
Les moyens existent aussi au sein de la SNCF. Pour citer des exemples à des échelles différentes qui montrent que bien des choses seraient possibles en faisant d’autres choix :
- On pourrait économiser les papiers adressés à chaque cheminot et cheminote pour tenter de les convaincre qu’ils et elles coûtent beaucoup à l’entreprise, donc au service public, donc à la collectivité.
- On pourrait répartir les augmentations de salaires autrement et faire en sorte que ce ne soit pas l’austérité, la perte de pouvoir d’achat pour la quasi-totalité d’entre eux et elles, tandis que les 10 plus hautes rémunérations de l’entreprise ont augmenté de 125% en 10 ans.
- On pourrait cesser le Monopoly planétaire auquel joue la direction SNCF en rachetant des entreprises, en prenant des parts dans d’autres, notamment pour affaiblir les entreprises publiques dans divers pays.
mouvement enclenché par la forte grève du 13 juin. Ensemble, nous pouvons imposer d’autres choix !
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Projet de réforme du ferroviaire, la SNCF et les cheminots à un tournant de leurs existences !
Deux rapports, deux visions libérales.
Guillaume Pepy a préparé avec zèle, la SNCF à l’ouverture à la concurrence voulue par Bruxelles. Séparation d’activités, éclatement de l’entreprise, il a morcelé, divisé, fermé des pans entiers de la SNCF, laissant le champ libre à la concurrence dans le FRET, avec les résultats que l’on connait. Aujourd’hui avec l’accord et le soutien du gouvernement, puisque les rapports Bianco et Auxiette ne reviennent pas sur la gestion par activités, il compte maintenant nous « préparer » à l’arrivée de la concurrence dans le transport de voyageurs.
3 Epics, c’est la mort de l’entreprise intégrée !
Très loin des revendications SUD-Rail, le projet annoncé éclaterait la SNCF en 3 entreprises distinctes au lieu de les réunifier. Pour préparer « l’ouverture à la concurrence », la SNCF deviendrait un simple transporteur, les cheminots de l’infra quitteraient la maison mère et rejoindraient l’entreprise (GIU) nouvellement formée qui regrouperait RFF/DCF et Infra. Le tout étant chapeauté par une autre entreprise (PPU), en charge des décisions stratégiques, du financement et du management des 2 autres !
Dans ce schéma, pas de place pour le service public, le statut et pour les cheminots !
SUD-Rail est opposé à cette organisation qui n’est autre qu’un nouveau recul et accélérerait la désintégration de la SNCF. Nous affirmerons notre opposition à cette structuration qui ne répond absolument pas aux besoins du public et du service public. La réforme du ferroviaire telle qu’annoncée ne servira, ni l’entreprise historique, ni le système ferroviaire. SUD-Rail le dit depuis 1997, date de création de RFF, rien n’obligeait d’agir ainsi. Dans le rapport Bianco, il est préconisé un rapprochement des parties. SUD-Rail ne peut valider une préconisation qui dans les faits ne règle rien, amplifie la séparation et continue le travail d’éclatement de l’entreprise auquel Pepy œuvre depuis des années. Cette réforme ne résoudrait en rien les problèmes de financement du ferroviaire, et nos dirigeants, en demandant déjà l’abandon par l’état de différents frais comme le versement des dividendes, taxes et impôts pour un montant de 500 Millions d’euros en font eux aussi le constat. Pas encore crée, il manquerait encore 1milliard d’€ pour rendre ce système viable, sans honte, nos dirigeants annoncent qu’une partie pourrait se faire sur la productivité des cheminots, on croit rêver !! |
de l’entreprise publique SNCF et appelle les cheminots à la
grève le 13 JUIN 2013
pour signifier leur attachement à une
entreprise de service public unifiée et intégrée !
Les fédérations syndicales de cheminots
SUD-Rail, CGT, UNSA, CFDT,déposent un
préavis de grève pour le 13 juin 2013.
Ce dernier couvre la période de travail du mercredi 12 juin 2013 à 19h00 au vendredi 14 juin à 8h00. Il concerne l'ensemble du personnel de la SNCF.
Alors que le contexte actuel marqué du sceau de l'austérité frappe durement les salariés, les cheminots connaissent des attaques sans précédent sur leurs conditions sociales et ce au moment où le Gouvernement envisage une réforme du système ferroviaire, dont les premières recommandations contenues dans les rapports de Mrs BIANCO et AUXIETTE suscitent d'ores et déjà colère et inquiétude.
Ouverture à la concurrence, éclatement du système, absence de financement et maintien de la dette, productivité sur le dos des cheminots, menace sur les trains d'équilibre du territoire, aucune perspective de relance du transport de marchandise par rail... sont autant de préconisations qui viennent percuter l'intérêt du service public SNCF et des cheminots.
Il appartient donc au Gouvernement et aux parlementaires de prendre en compte nos propositions afin de construire un projet de loi répondant aux besoins de la Nation et des usagers à partir d'une entreprise ferroviaire publique intégrée, la SNCF, seule capable de répondre aux enjeux de sécurité, d'aménagement du territoire et d'égalité de traitement.
Il convient donc que la Direction de la SNCF ne s'affranchisse pas du débat démocratique et qu'elle n'engage pas la réforme avant la réforme.
La Direction de la SNCF doit, à contrario de ses choix actuels, s'engager à réaliser les recrutements au cadre permanent en respectant les dispositions du statut et du dictionnaire des filiales.
De ce point de vue, la Direction de la SNCF doit revoir sa politique d'emploi et mettre un terme aux suppressions d'emploi au moment où le CA de la SNCF vient d'être informé d'une révision budgétaire prévoyant, entre autres, la suppression de 750 emplois supplémentaires en 2013 !
Dans ce cadre, les fédérations exigent satisfaction sur les revendications suivantes :
- Le respect des dispositions statutaires et réglementaires trop souvent bafouées, notamment en matière de recrutements hors statut, d'utilisation abusive d'emplois précaires, de mutations et lors des exercices de notations;
- L'emploi et les recrutements au cadre permanent avec une réévaluation à la hausse des effectifs de l'EPIC pour l'année 2013;
- Les salaires, avec une augmentation générale dans le cadre des négociations prévues en juin et une revalorisation des pensions de retraite;
- Un moratoire sur l'ensemble des réorganisations et restructurations qui impactent les différents services et métiers de l'entreprise;
- Une autre prise en compte de la sûreté et de la sécurité des agents par une ré-humanisation des gares et des trains;
- Une perspective lisible de la relance du fret par une révision de la stratégie lancée par les plans Véron et Marembaud qui s'accélère aujourd'hui. Le rapport de la commission économique du CCE, dans le cadre de la procédure de droit d'alerte, doit servir de base de réflexions à une réorientation totale de la politique menée dans cette activité;
- Un retour à une production mutualisée par la fin du pilotage par activité et la création d'établissements multi activités articulés autour des métiers dans les territoires;
- Le maintien de la gestion des Prestations Familiales au sein des services compétents de la SNCF.
Les fédérations syndicales de cheminots SUD-Rail, CGT, UNSA, SUD-Rail, CFDT restent disponibles pour engager des discussions sur l'ensemble des revendications exprimées dans le préavis.
Les rapports sur le transport ferroviaire se suivent et se ressemblent : Grignon, Dutheillet de Lamothe, Lepaon/Gevaux, Auxiette, Bianco, aucun ne part des besoins de la collectivité en matière de service public ferroviaire, pour déterminer les moyens et l'organisation à mettre en œuvre. Tous répondent aux revendications libérales, pour privatiser les profits et collectiviser les pertes. Les deux derniers rapports, ceux de MM, Bianco et Auxiette, ont été rendus publics en avril dans le but de servir de « recommandations » pour la future loi sur le ferroviaire, débattue en 2013 et 2014, pour une application au 1er janvier 2015. Si ces deux rapports contiennent des constats et certaines propositions de « bon sens »: la logique d'ensemble est une menace pour le système ferroviaire et pour celles et ceux y qui travaillent. |
Sous couvert de réunification, l'éclatement se poursuit
Le rapport Bianco refuse les changements fondamentaux et nécessaires pour le système ferroviaire, à commencer par une réintégration réelle entre Infrastructure et Exploitation, La « réintégration » qui est recommandée ne propose pas d'intégrer l'Etablissement Public Industriel et Commercial (EPIC) RFF au sein de l'EPIC SNCF, ce qui serait tout à fait compatible avec les actuelles directives européennes, qui n'imposent qu'une séparation comptable entre le gestionnaire de l'Infrastructure (GI) et celle de l'entreprise ferroviaire (EF) et non pas une séparation institutionnelle.
En guise de « réintégration », les rapports Bianco et Auxiette recommandent la mise en place de... trois EPIC ! Un « Établissement de tête » coiffant un EPIC SNCF « transporteur » et un autre EPIC appelé GIU (Gestionnaire de l'Infra Unifié) comprenant RFF, la Direction de l'Infra et la DCF (Direction des Circulations Ferroviaires). Les compétences
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Avec les préconisations des rapports Bianco et Auxiette est-on assuré qu'il y aura demain dans ce GIU et dans l'EPIC SNCF :
- la même politique salariale ? NON
- une gestion commune des métiers ? NON
- la même réglementation du travail ? NON
La position de SUD-Rail n'a pas varié depuis 1997: nous revendiquons la réintégration complète de la gestion de l'infrastructure dans la SNCF, sous forme d'une direction de l'Infra dans un seul EPIC.
Améliorons les droits des travailleurs du rail
Cette future convention collective nationale du secteur ferroviaire doit concerner le transport ferroviaire fret et voyageurs, le nettoyage, la restauration et la maintenance ferroviaires, les services en gare, la prévention/sécurité dans les installations ferroviaires, les CE et CCE SNCF, les filiales SNCF Un périmètre large permet d'éviter le recours systématisé à la sous-traitance auquel procède G. Pépy.
- Les cheminot-es sont-ils protégé-es du dumping social ? NON
- La sécurité ferroviaire est-elle une priorité ? NON
Entreprise publique :
La casse de la SNCF est validée
Avec les préconisations des rapports Blanco et Auxiette est-on assuré
qu'il y aura demain dans l'entreprise publique SNCF :
- de réels « parcours professionnels » entre branches ? NON
- une procédure d'embauche unique et au statut ? NON
- une formation commune ? NON
Régionalisation :
Refusons la logique de privatisation
Au prétexte de placer les décisions concernant les TER « au plus près » et de respecter la « transparence » vis-à-vis des Conseils régionaux qui sont Autorités Organisatrices (AO), la régionalisation est porteuse d'une logique de fragmentation du système ferroviaire national. Selon les régions, les modalités d'organisation du service public ferroviaire, de l'entretien des Infrastructures, les conditions sociales... sont différentes, par la volonté des AO de réduire les « coûts », dans le cadre de rapports purement marchands qu'elles ont avec te système ferroviaire public. Cette recherche systématique de rentabilité est responsable de la casse des métiers, par la polyvalence et les mobilités imposées, par les suppressions d'effectifs, les filialisations, les privatisations. Pour stopper ce processus, la logique d'organisation des TER doit être celle du service public unifié, de la péréquation, et non celle de la recherche exclusive du « moins-disant » économique et social. La régionalisation ne doit pas faire le lit des privatisations et du dumping social par le biais des appels d'offre pour les conventions TER. |
- la pérennité de l'entreprise publique dans les transports régionaux ? NON
- un même service public dans toutes les régions ? NON
- le droit au transport pour tous et toutes, sur l'ensemble du territoire ? NON
Dette du ferroviaire:
L’Etat doit être responsable
- Le rapport Blanco propose-t-il une solution pour la dette du système ferroviaire public ? NON
Cheminots, travailleurs du rail, usagers, citoyens... mobilisons-nous ! |
La direction SNCF Voyages sort la tronçonneuse !
Ainsi, lors de la dernière CPC, la direction a présenté un nouveau référentiel intitulé « Evolution de la vente dans le réseau physique SNCF Voyages Gares et Boutiques ». La SNCF Voyages fait un pas supplémentaire dans ... [Lire la suite / Télécharger le tract]
Suppression d’emplois, congés, E.V.S., formation la direction nous attaque. Construisons l’action pour la faire reculer et pour gagner ! |
Lors du Conseil d’Administration SNCF du 25 avril, la direction a annoncé des mesures qui s’attaquent gravement à nos conditions de travail, à notre rémunération, à la qualité du service proposé aux usagers.
La direction SNCF veut aller encore au-delà et limiter les recrutements pour arriver à un effectif inférieur de 750 emplois par rapport au budget initial, pourtant déjà désastreux. |
par une nouvelle diminution du nombre de cheminot-es,
portait à plus de 8 000 le nombre d’emplois détruits en 5 ans.
Ce sont autant de jeunes qui resteront au chômage !
C’est encore moins de personnel pour toujours plus de travail !
Nos congés à disposition de la direction
La direction veut imposer aux cheminot-es de prendre plus de congés en périodes creuses ! |
Travaillant déjà chaque jour de l’année, de jour comme
de nuit, il faudrait que les cheminot-es prennent leurs
congés à des dates différentes de leurs proches,
leurs conjoint-es, leurs enfants !
La direction accumule les procès perdus contre la fédération SUD-Rail et les cheminot-es qui dénoncent la non-attribution du nombre de repos doubles prévus annuellement par ce même RH 0077.
La chasse aux Eléments Variables de Solde
La direction décide de réduire les Eléments Variables de Solde (E.V.S.). |
Ce sont les mêmes qui ont imposé la généralisation
du travail de nuit, notamment à l’Infra mais aussi
dans des établissements Matériel qui auparavant
fonctionnaient en journée !
Les formations bradées
A peine celles-ci terminées, la direction SNCF annonce la suppression de toutes les actions de formation qui « ne présentent pas un caractère de nécessité absolue ». |
Les négociations du dernier accord formation
ont été longues et difficiles.
tous ceux qui quotidiennement travaillent pour la formation des cheminot-es.
Supprimer les formations aura d’importantes conséquences négatives sur la qualité du service rendu,
sur la maîtrise par chacun-e de son travail, sur l’indispensable transmission des connaissances.
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pour bloquer les mesures d’austérité décidées par la direction SNCF,
pour nos revendications,
nous construisons une action nationale unitaire forte, en juin !
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Communiqué de presse des Fédérations Syndicales des Cheminots
CGT UNSA SUD-Rail CFDT
Nos organisations syndicales constatent que les préconisations contenues dans ces rapports ne sont pas de nature à régler les dysfonctionnements actuels vécus par les usagers, les chargeurs et les cheminots. C’est pourquoi, ils ne doivent pas servir de base à la future loi.
Il en est ainsi :
De la proposition de trois EPIC indépendants (GIU/RFF, SNCF Transporteur et PPU) ;
De la généralisation de l’ouverture à la concurrence au voyageur en 2019 ;
De la poursuite de la fragmentation du système ferroviaire national avec « l’hyper-régionalisation » comme indiqué dans le rapport de Jacques Auxiette ;
D’une absence totale de réponse au traitement de la dette et du financement du système ;
D’aucune perspective lisible sur la relance du Fret ferroviaire ;
De la poursuite des gains de productivité et de la verticalisation de la SNCF qui se traduirait par une détérioration accrue de l’organisation de la production, de la qualité et de la sécurité du transport ferré, ainsi que les conditions sociales et de travail des cheminots.
Nos organisations exigent que l’Etat fasse des propositions concrètes pour assumer la dette dont il est responsable. Seules ces orientations permettront d’améliorer la structuration, l’organisation du système ferroviaire de la SNCF, dans l’intérêt des usagers, des populations et des cheminots.
Enfin, elles exigent que la Direction de la SNCF stoppe sa politique de démantèlement du service public et de casse des conditions sociales des cheminots.
Contrairement aux annonces d’austérité faites au Conseil d’Administration, nos organisations syndicales revendiquent une revalorisation rapide des salaires, une révision à la hausse des effectifs, un moratoire sur les restructurations et réorganisations envisagées dans tous les services de la SNCF et à RFF.
En ce sens, nos Fédérations se réuniront à la mi-mai afin de décider de la construction d’une action tous services et unitaire en juin 2013.
Le rapport Bianco refuse les changements
fondamentaux pourtant nécessaires.
SUD-Rail continue à défendre le service
public ferroviaire !
Grigon, Dutheillet de Lamothe, Lepaon/Gevaux, Auxiette, Bianco, les rapports sur le transport ferroviaire se succèdent. Tous ont un point commun : ils ne partent pas des besoins de la collectivité en matière de service public ferroviaire pour déterminer les moyens et l’organisation à mettre en œuvre. Ils ne cherchent qu’à répondre aux revendications des libéraux qui veulent privatiser les profits et collectiviser les pertes, et malheureusement le rapport Bianco s’inscrit dans cette tradition.
Le rapport Bianco ne propose pas de réintégrer la gestion de l’infrastructure dans la SNCF, sous forme d’une direction de l’Infra dans un seul EPIC SNCF. Cette solution, la plus juste en termes d’efficacité organisationnelle, sociale, économique, est compatible avec les actuelles directives européennes qui n’imposent qu’une séparation comptable entre gestionnaire d’infrastructure (GI) et entreprise ferroviaire (EF). L’organisation proposée accentue l’éclatement entre un Gestionnaire d’Infrastructure renforcé et une Entreprise Ferroviaire publique affaiblie.
Le rapport Bianco valide la verticalisation de la SNCF (organisation par branche/activité, dédicace dogmatique des moyens humains et matériels, rapports marchands entre les services, casse de l’entreprise intégrée) qui va à l’encontre de la satisfaction des besoins du service public ferroviaire et dégrade les conditions de travail et de vie des cheminots.
Le rapport Bianco se satisfait de la fragmentation du système ferroviaire national que va engendrer inévitablement la régionalisation telle que voulue par les Autorités organisatrices et la direction SNCF. Le projet de loi dit « décentralisation » est également lourd de menaces pour l’avenir du service public ferroviaire.
Le rapport Bianco ne résout pas le problème de « la dette » du système ferroviaire public. Pour SUD-Rail, il s’agit non d’une dette mais du coût pour la collectivité d’un service utile à tous. Elle doit être logiquement considérée comme une dette publique et donc reprise par l’État, progressivement et sur longue période s’il le faut. La seule idée émise dans le rapport est d’accroître encore la productivité (déjà très élevée) des cheminot-es, au mépris de la sécurité !
Le rapport Bianco ne garantit pas les mêmes droits sociaux à tous les travailleurs/ses du rail. Pour SUD-Rail, le statut des cheminot-es ne saurait être remis en cause et la réglementation du travail qui existe dans l’entreprise historique SNCF doit constituer un socle a minima et doit être également améliorée. Nous refusons un « point d’équilibre » entre la règlementation de l’opérateur historique et celle des organisateurs du dumping social (entreprises de transport ferroviaire privées ou sous-traitantes), car ce serait précisément donner droit au dumping social.
Pour conclure, la fédération SUD-Rail souhaite que ce rapport rejoigne les publications précédentes, aux oubliettes de l’histoire ferroviaire. Bien entendu, des constats dressés par Jean-Louis Bianco sont réels, certaines propositions sont de bon sens ; mais les arbitrages gouvernementaux pèsent lourdement et négativement. La logique d’ensemble est dangereuse, et le manque de volonté politique pour assurer un service public ferroviaire dans l’intérêt des cheminot-es et de la population est criant !
La fédération SUD-Rail propose aux autres organisations syndicales, et aux associations d’usagers, de construire le rapport de force obligeant le gouvernement à répondre aux besoins sociaux et à l’intérêt général, donc à emprunter une voie autre que celle du rapport Bianco.
[Télécharger le rapport Bianco]