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La SNCF veut supprimer la moitié des emplois au frêt sur la région Normandie et dénomme ce projet "ambition Normandie" Drôle d'ambition à nos yeux!
Suite à la mise en oeuvre à marche forcée de son projet "ambition Normandie", deux audiences publiques étaient prévues le 13 novembre au TGI de Rouen :
- à 09h00 le référé déposé par le CE Fret pour la suspension de la mise en œuvre du projet "Ambition Normandie"
- à 11h00 le référé déposé par le CHSCT de la Plateforme Fret de Normandie pour ordonner la suspension immédiate du projet "Ambition Normandie" tant que le CHSCT n'aura pas été régulièrement consulté, et mis en mesure d'émettre un avis éclairé sur le projet.
L'avocat de la direction SNCF a transmis volontairement ses conclusions à nos 2 avocats et au Président du TGI seulement la veille du référé. Ceci ne laissait pas le temps à nos 2 avocats d'analyser la défense de la direction et les points de droit. Il y a donc eu un renvoi des 2 référés à cause de cette nouvelle manœuvre de la direction qui veut gagner du temps car elle a commencé à mettre en œuvre la nouvelle organisation depuis le 1er novembre. L'examen des 2 référés est reporté lors d'une audience unique le jeudi 27 novembre à 11h00.
Une centaine de cheminots s'était rassemblée devant le palais de justice en soutien et pour dénoncer la casse de Fret SNCF sur la Normandie. Ce rassemblement était composé majoritairement de militants SUD-Rail malgré la tenue de leur congrès régional. La presse était au rendez-vous avec des journalistes de Paris-Normandie et de France 3 Haute-Normandie.
France 3 a fait un reportage qui est passé au journal télévisé.
Un nouveau rassemblement est organisé jeudi 27/11 à partir de 10h30 devant le palais de justice de Rouen. Rendons nous y nombreux!
A l’heure où la direction de la SNCF communique sur les coûts salariaux trop élevés et la productivité trop faible, quelle est la vérité?
Selon la Direction de la SNCF, l’austérité ne nécessite qu’une bonne communication pour faire avaler des idées fausses au plus grand nombre. Après la stigmatisation des cheminots-es « privilégiés » car ils peuvent utiliser le moyen de transport qu’ils font vivre au quotidien, la Direction de la SNCF veut aller plus loin en abaissant les revenus des salariés-es et la masse salariale, en s’appuyant sur de nombreuses omissions ou contre-vérités.
La direction de la SNCF se lamente
de rémunérer le travail !
La direction souligne dans un document interne que «la flexibilité apportée par les CDD, intérim et heures supplémentaires est moins utilisée par SNCF que par les entreprises du secteur des transports». Nous sommes ainsi prévenus : la direction va continuer et accentuer le recours aux CDD, Intérimaires
Elle n’a qu’un leitmotiv : il faut résister au dumping social européen, et pour cela, elle propose comme solution de le pratiquer elle-même! Décomplexés par la politique nationale et européenne, nos patrons lancent un chantier d’austérité sans ambigüité : abaissement du coût du travail, par le recours aux conditions sociales en vigueur dans certains pays européens ! Tout est remis en cause à l’inverse d’un modèle solidaire : suivi social, déclarations sociales, travail clandestin, exploitation, etc. Bien entendu, ni la SNCF ni aucune entreprise légalement installée en France ne peut s’aligner face au moins-disant social pratiqué en Europe. Pourtant, si l’on compare le salaire moyen à la SNCF avec celui du secteur industriel français, ou des grosses entreprises nationales de «services en réseau» (production et distribution de gaz/électricité et Télécom), alors on s’aperçoit que les cheminots coûtent moins cher! |
La masse salariale, que la direction veut toujours réduire, est choisie par celle-ci comme seule variable d’ajustement : il y aura davantage d’embauches de contractuels et moins de statutaires, plus d’intérim et de CDD, etc. De même, l’organisation du travail se durcit à la SNCF. Loin de rattraper l’inflation (de 2003 à 2013 l’inflation a été de 16,6% l’augmentation des salaires de 11,8%), la direction de la SNCF a multiplié les éléments variables de solde (EVS), le travail de nuit, les déplacements entre régions pour couvrir les besoins en effectifs et les carences de plus en plus nombreuses. Cette politique coûte cher et traduit une volonté de diviser les cheminot- es. SUD-Rail l’a dénoncé à l’occasion de son refus de signer l’accord salarial de 2014, lequel une fois de plus accentue la paupérisation des plus bas revenus en incitant les agents à recourir aux EVS dont ils n’ont ni le choix ni le contrôle et dont ils perdent le bénéfice en cas de maladie |
Les choix de gestions de la direction de la SNCF consistent en :
précarité, contrats hors statut, CDD, EVS, inégalités entre métiers
L’organisation du travail a fortement changé à la SNCF. La Direction a fait le choix d’augmenter le travail de nuit, d’élargir les zones d’intervention des agents, sources de multiplication des déplacements, ceci pour couvrir le manque d’effectifs et ses carences de gestion prévisionnelle. Cette politique génère une augmentation des EVS (éléments variables de solde) et une forte inégalité entre les cheminot-es. La direction voudrait le beurre et l’argent du beurre. Elle n’embauche pas sur place, fait travailler de nuit et se livre à un calcul d’apothicaire lorsqu’il faut régler les d’indemnités de déplacement ou les primes de nuit La réalité vécue est celle d’une politique d’embauche minimale, du désengagement du service public ferroviaire dans des territoires fortement touchés par le sous-emploi, dans les zones rurales et semi-rurales. L’abandon de l’indicateur de production beaucoup plus pertinent (même s’il était imparfait) qui existait depuis 1985, à savoir les Unités-kilomètres équivalentes de trafic ou UKE, dénote une déliquescence de la réflexion économique à la direction de la SNCF bien pratique pour qu’elle affirme ce qu’elle veut quant à la productivité des cheminot-e-s en additionnant les VK et les TK comme des choux avec des carottes! |
Confortée par une loi ferroviaire qui introduit la concurrence et prépare à une privatisation qui se met déjà en œuvre par la multiplication des filiales de la SNCF, la direction affirme qu’elle doit introduire plus de « souplesse » (pour éviter de dire « précarité ») au travers des CDD, contrats d’intérim, etc. Même si les choix de la direction aboutissent à un sous-effectif chronique, il lui suffira de continuer à communiquer publiquement sur des embauches sans en préciser les conditions, qui paraîtront importantes dans les médias, mais qui ne feront que |
L’association Gouvernement/Médias/Direction « SNCF »- a dupé
l’opinion publique sur la réalité de la loi ferroviaire
La loi ferroviaire, votée le 4 aout 2014, ne règle en rien le problème de la dette ferroviaire de 44 milliards d’euros ! SUD-Rail constate que ce sont les cheminot-e-s et les usagers qui vont devoir payer la facture et subir l’abandon de nombreux services avec l’augmentation des prix du train, les suppressions de lignes ferroviaires et fermetures de gares, le développement du transport en commun par autocar, plus nuisant pour l’environnement (pollution locale et effet de serre), la précarité sociale, etc |
La direction oublie volontairement d’indiquer que de 2003 à 2013, le coût du facteur « travail » (passé de 52% à 47% des charges d’exploitation de l’EPIC SNCF) a plus diminué que le coût des autres facteurs de production, parce que cela contredirait ses larmoiements et son discours unilatéral selon lequel c’est le personnel qui coûte toujours trop cher
L’augmentation des salaires de 11,8% entre 2003 et 2013, dont viendrait tout le mal selon la direction, Il paraîtrait pourtant bien faible si on la comparait à l’augmentation des péages de la SNCF à RFF sur la même période : +50% en euros constants !
Ce sera pire demain avec les péages à verser à l’EPIC SNCF-Réseau, puisqu’ils devront couvrir les coûts complets de gestion de l’infrastructure et donc quasiment doubler ! Les « éléments de langage » diffusés par la direction de la SNCF font volontairement l’impasse sur l’abandon prochain des trains «Intercités» qui seront remplacés par des autocars, tout cela sur fond d’une rhétorique bien rodée qui vise à stigmatiser les salarié-es et à leur faire porter la responsabilité des choix néo-libéraux du Gouvernement. |
Abandon de l'écotaxe,
qui va payer?
Communiqué de presse
L’abandon de l’écotaxe, signe la fin d’un engagement principal du grenelle de l’environnement décidé en 2009 et voté majoritairement par l’Assemblée Nationale. Cette victoire du lobby routier accentue les inégalités territoriales et les dégradations sociales et environnementales. Le gouvernement laisse une ardoise douloureuse que les Français vont devoir payer par de nouvelles augmentations de gasoil ; les salariés et les usagers des services publics vont eux aussi payer la facture, par l’augmentation du coût des transports, (prix des billets, augmentation des péages autoroutier, TIPP ) et les dégradations des conditions sociales dans les entreprises de transport et particulièrement dans les chemins de fer. Après avoir voté et promulgué le 4 aout 2014 une loi ferroviaire qui entérine 44 milliards d’euros de dette du système ferroviaire sans aucune solution, le gouvernement recule sur ce qui aurait pu constituer le financement d’une relance du FRET ferroviaire.
Le FRET ferroviaire est une fois de plus abandonné au profit du tout routier, qui n’a pas à s’acquitter du poids des dégradations de son fonctionnement. Pollution, dégradation des chaussées, concurrence déloyale, destruction sociale dans le secteur routier Français, augmentation du PTRA à 44 tonnes La Fédération SUD-Rail considère que ce choix traduit une volonté de ce gouvernement libéral, qui écrase les salariés lorsqu’ils luttent et revendiquent, et se montre consensuel face au patronat lorsqu’il grogne ! Ne pas répondre aux grands enjeux du transport de demain est irresponsable ; cela laisse le champ libre, sans aucune contrepartie, aux lobbys du transport, pour accentuer la casse sociale, les inégalités et la dégradation de notre environnement.
AMIANTE, préjudice d'anxiété
Communiqué de presse
Par jugement en date du 3 octobre 2014, le Conseil des Prud'hommes de Paris a condamné solidairement la SNCF et une société de nettoyage sous-traitante de la SNCF (ISS) à des dommages et intérêts pour préjudice d'anxiété (12.000 € par demandeur), compte tenu du fait que les salariés avaient été exposés à l'amiante et vivaient avec l'incertitude de développer à terme ou non une pathologie. Cette décision, si elle s'inscrit dans la continuité de décisions d'ores et déjà rendues en Cour d'Appel ou par la Cour de cassation, mérite néanmoins d'être saluée dans la mesure où elle constitue une avancée jurisprudentielle importante, comme le précisent conjointement Maître ROBIN et Messieurs ROTTIE, MALVAUD et LECOINTRE du Syndicat SUD-Rail.
En effet, la Société ISS soutenait fondamentalement que la jurisprudence dite amiante, ne lui était pas applicable dans la mesure où la Société ISS n'était pas à titre principal, du fait de son activité, reconnue comme une entreprise intervenant usuellement sur l'amiante et classée comme telle par arrêté ministériel.
De la même manière, la SNCF se contentait de soutenir que, n'étant pas l'employeur de droit dans la mesure où elle avait sous-traité la prestation, sa responsabilité ne saurait être engagée et qu'il convenait de la mettre hors de cause.
Enfin, et même s'il n'était pas contesté que sur l'établissement SNCF concerné, à savoir Le Mans, les salariés avaient bien été exposés à l'amiante, la société ISS soutenait là encore que le site du Mans appartenant à la SNCF, soit à un établissement public industriel et commercial, n'avait de ce fait pas non plus été classé par arrêté ministériel comme un site ACAATA (Allocation de cessation anticipée d'activité des travailleurs de l'amiante).
En bref, que ce soit du fait de la sous-traitance ou de l'absence d'arrêté ministériel visant spécifiquement l'établissement SNCF incriminé ou la société ISS, une fin de non-recevoir devait être opposée aux demandeurs. Or, les arrêtés ministériels pris en application de l'article 41 de la loi du 23 décembre 1998 ne visent par nature que des établissements relevant du secteur privé, alors que la SNCF a un statut d'EPIC (établissement public industriel et commercial).
C'est ce raisonnement s'apparentant à un sophisme, qui est clairement battu en brèche, raisonnement qui, s'il avait été suivi, aurait conduit à dénier tout droit aux salariés de sociétés sous-traitantes amenées à intervenir dans un EPIC en l'occurrence la SNCF. Finalement, peu importe le classement ou non du site par arrêté ministériel, peu importe le statut du salarié (cheminot ou salarié d'une société sous-traitante affecté sur un site SNCF), seul prédomine ce qui est logique, le fait que le salarié ait de par son travail été affecté dans un établissement où il a effectivement été exposé à l'amiante.
En conclusion, la jurisprudence amiante a vocation à s'appliquer quelle que soit l'entreprise ou le mode d'affectation (détachement, sous-traitance ou autres). Le jugement du Conseil des Prud'hommes reconnaît à juste titre que l'exposition à l'amiante n'a pas de frontière et c'est en ce sens que la condamnation solidaire de la société sous-traitante et de la SNCF mérite d'être saluée.
Rappelons que c’est la première action collective à l’encontre de la SNCF sur le préjudice d’anxiété, et que 156 cheminots épaulés par les syndicats SUD-Rail ont décidé d’attaquer le groupe ferroviaire public devant les prud'hommes au nom du "préjudice d'anxiété" : rendez-vous à l’audience du Conseil des prud’hommes de Paris le 12 mars 2015 à 13h
Contacts:
Bertrand Lecointre SUD-Rail Normandie 06 81 20 54 16
Yannick Rottié SUD-Rail Le Mans 06 0618 73 59 22
Dominique Malvaud SUD-Rail Paris St Lazare 06 72 07 76 42
Maitre Xavier Robin Avocat : 01 43 87 78 25
Commission Mixte Paritaire:
négociation de la Convention Collective Nationale (CCN)
Le 18 septembre, se tenait la 4ème réunion de la Commission Mixte Paritaire (CMP) de négociation de la Convention Collective Nationale (CCN) de la branche ferroviaire. La commission est présidée par un représentant du Ministère du travail, assisté par un représentant du Ministère des transports. Toutes les organisations syndicales du secteur ferroviaire en sont membres ; l’UTP est l’organisation patronale du secteur.
Depuis la précédente réunion, 5 mois se sont écoulés, marqués notamment par 2 semaines de grève à la SNCF. La délégation patronale persiste à vouloir limiter au minimum le champ d’application de la future CCN : moins il y aura de secteurs et d’entreprises intégrés au sein de celle-ci, plus le patronat pourra développer le dumping social. SUD-Rail appelle à construire un front unitaire pour défendre le principe « même travail, mêmes droits » et donc réclamer un seul statut (celui des cheminot-es) et une même réglementation du travail pour tous les salarié-es du secteur.
La fédération SUD-Rail a tout d’abord rappelé le contexte
En juin, 2 semaines de grève à la SNCF ont montré la détermination des cheminot-es à revendiquer :
La réintégration de l’ensemble du système ferroviaire dans une seule entreprise publique.
L’arrêt de l’éclatement de l’entreprise SNCF.
L’annulation de la dette imposée depuis des années aux entreprises publiques ferroviaires.
Le maintien du RH 0077 et du Statut, qu’il faut améliorer et étendre à tous les salarié-es du secteur ferroviaire.
Le gouvernement a fait le choix de passer en force.
Rien n’est réglé à la SNCF, donc ; loin de là ! Mais des grèves ont lieu aussi dans d’autres entreprises du secteur ferroviaire. Entreprises de transport ferroviaire, nettoyage ferroviaire, restauration ferroviaire, services en gares, maintenance ferroviaire, etc., les patrons s’attaquent sans cesse à nos conditions de travail, nos salaires, notre santé, pour s’en mettre toujours plus plein les poches !
Partout, les salarié-es s’organisent, résistent, luttent, défendent leurs droits et leurs revendications. La fédération des syndicats SUD-Rail les soutient.
La fédération SUD-Rail revendique des droits égaux pour tous
La négociation doit porter sur des droits nouveaux pour tous les travailleurs et les travailleuses du secteur ferroviaire. Les garanties d’une convention collective, moyennant des adaptations nécessaires et habituelles à chaque métier, ne devront pas s’appliquer seulement aux personnels des autres Entreprises Ferroviaires mais aussi aux sous-traitants qui concourent aux services ferroviaires. Le périmètre dans lequel s’appliquera la convention collective nationale doit concerner le transport ferroviaire de fret comme de voyageurs, la sécurité des circulations ferroviaires, le nettoyage ferroviaire, la prévention/sécurité dans les installations ferroviaires, la restauration ferroviaire, la maintenance ferroviaire, les services en gare, le service à bord des trains, les CE et CCE SNCF, les établissements publics liés au ferroviaire et leurs filiales.
Seul un périmètre large permet d’éviter le dumping social et garantit des droits égaux pour tous et toutes !
La fédération SUD-Rail sans concession sur la réglementation du travail
La réglementation du travail qui existe dans l’entreprise historique SNCF doit constituer un socle à minima et doit être également améliorée. Il y a une réglementation du travail qui s’applique aux 155 000 salarié-es de la SNCF ; c’est celle-ci qui doit servir de base aux 3 000 salarié-es des entreprises de transport ferroviaire privées, et non l’inverse ! Il s’agit aussi de donner les mêmes droits aux 4 500 salarié-es d’entreprises de nettoyage et manutention ferroviaire, aux 2 500 des entreprises de restauration ferroviaire,...
La délégation patronale s’appuie sur les choix du gouvernement
Après 9 mois de silence sur la question, les représentants de l’UTP (SNCF, ECR, Thello, Eurotunnel, RFF, Transdev, ) ont enfin esquissé un début de réponse sur le champ d’application de la CCN, mais c’est pour proposer d’écrire que « la CCN s’applique aux entreprises pour lesquelles la loi le prévoit » ! Pourtant, l’objet même de la Commission Mixte Paritaire de négociation de la Convention Collective Nationale est (selon la loi !) de discuter de son champ d’application.
Les patrons s’en tiennent à la vision restrictive qu’ils ont fait inscrire dans la loi ferroviaire :
les entreprises du groupe public ferroviaire,
les entreprises titulaires d’un certificat de sécurité ou d’une attestation de sécurité [ ] dont l’activité principale est le transport ferroviaire de marchandises ou de voyageurs,
les entreprises titulaires d’un agrément de sécurité ou d’une attestation de sécurité [ ] dont l’activité principale est la gestion, l’exploitation ou la maintenance sous exploitation des lignes et installations fixes d’infrastructures ferroviaires.
La délégation patronale propose d’y ajouter seulement les entreprises assurant « la maintenance courante des matériels liés aux circulations ferroviaires ».
Les patrons veulent toujours exclure de la CCN ferroviaire des dizaines de milliers de travailleurs et travailleuses ! Pour beaucoup, il s’agit de métiers qui furent longtemps exercés avec le Statut de cheminot-e. Ils veulent nous diviser, pratiquer le dumping social et réduire les droits et les salaires de tous !
Nous travaillons tous et toutes dans le secteur ferroviaire, nous
devons avoir les mêmes droits, la même réglementation du travail.
Nous ne sommes pas en concurrence, uni-es nous sommes plus forts !
SUD-Rail propose l’unité syndicale
Pour que la Convention Collective Nationale marque une avancée sociale pour tous les salarié-es, il faut un champ d’application englobant tous les travailleurs-ses du secteur.
La délégation patronale veut détériorer la réglementation du travail et la rémunération des cheminot-es qui seront soumis à la CCN. Ils veulent maintenir hors de la CCN tous les secteurs pour lesquels ils entendent poursuivre le recours à la sous-traitance et donc à du personnel encore plus exploité.
L’unité est nécessaire. Travaillons ensemble à des propositions intersyndicales, unifions le camp syndical !
Accord salarial 2014
Sur quoi, direction et fédérations UNSA et CFDT se sont mis d’accord ?
Ces mesures sont exactement ce que la direction avait proposé en 2013 . Toutes les fédérations syndicales avaient alors dénoncé ce scandale. Un an après, les patrons ont l’accord de deux fédérations qui mettent ainsi un terme aux négociations salariales 2014 |
Une nouvelle perte de pouvoir d’achat : 0,5% d’augmentation générale, au 1er juillet ; c’est moins que l’indice gouvernemental qui mesure l’évolution du coût de la vie (+0,7 depuis un an). Et celui-ci ne correspond déjà pas à la réalité pour les plus bas salaires, qui subissent les fortes hausses des produits de première nécessité (logement, alimentation, transport, énergie ).
Il faut y ajouter l’augmentation de cotisations sociales dues à la contre-réforme des retraites de 2013 (+0,2).
UNSA et CFDT ont signé un accord qui passe sous silence les pertes de pouvoir d’achat accumulées depuis des années et qui renouvelle ce vol en 2014 !
Gratification de vacances de 82 centimes par jour : 300 € pour 2014.
La suite, au 1er octobre 2014, d’un processus engagé depuis plusieurs années : il y aura un taux unique pour les allocations de déplacement (celui en vigueur pour agents de qualifications F à H).
Le renforcement de la rémunération aléatoire, individualisée et non prise en compte pour la retraite, au détriment des acquis collectifs qui profitent à tous : en 2015, le budget de « La Prime » sera doublé.
Le droit aux Allocations Familiales Supplémentaires pour les contractuel-les des annexes B et C : c’est une mesure juste ; elle concerne 3% du personnel SNCF.
Quel acquis ! La direction a pris cet engagement le 21 novembre 2007. Il s’agissait de faire cesser la grève des cheminot-es contre la casse de notre régime de retraite. Sept ans après, l’engagement n’a jamais été tenu, et patrons, UNSA et CFDT présentent cela comme une nouveauté! |
L’ouverture d’un «chantier de réflexion sur les aménagements de la grille salariale».
Cela s’inscrit dans l’évolution annoncée il y a 7 ans ! |
La création des positions D/2/19 et TA/2/13
Les grévistes de juin ont obligé la direction à des concessions.
0,5%, c’est très insuffisant et ça ne saurait justifier une caution syndicale, mais c’est plus que dans d’autres secteurs où il n’y a pas eu de grève. La création des positions D/2/19 et TA/2/13 (qui ne coûte quasiment rien) satisfait à de vieilles revendications syndicales, défendues régulièrement par SUD-Rail.
Comme lors de la grève : l’alliance Direction/UNSA/CFDT
Elle s’aligne sur les revendications patronales : après avoir combattu la grève, elle soutient la perte de pouvoir d’achat, et le renforcement de « La Prime » au détriment des augmentations statutaires.
SUD-Rail ne cautionne pas un tel accord
SUD-Rail est signataire de divers accords avec la direction SNCF. Mais celui-ci reprend le cadre habituel des accords salariaux : une augmentation générale inférieure à la hausse du coût de la vie (et en pourcentage, ce qui défavorise les plus bas salaires) et quelques mesures catégorielles pour compenser très partiellement l’inadéquation d’une grille salariale qui date de plus de 20 ans.
Après consultation de ses syndiqué-es, la fédération SUD-Rail a refusé de signer cet accord !
SUD-Rail réclame la légalisation
de la grève par gratuité !
Alors que la SNCF vient de vivre un conflit dur, de nombreux usagers ont fait part de leur souhait de voir la grève du contrôle (dont le terme exact est « grève par la gratuité » ) être mise en place en France. Pour rappel, les gouvernements successifs refusent de légaliser cette forme de grève qui consisterait à faire rouler normalement les trains, tout en permettant aux usagers de voyager gratuitement, sans que le contrôle des billets ne soit réalisé. Depuis plusieurs années, SUD-Rail réclame auprès de la direction SNCF comme auprès des pouvoirs publics que cette forme de grève soit autorisée. A ce jour, il faut savoir que la direction sanctionne les contrôleurs qui agissent ainsi.
Jusqu’à quand l’Etat français va-t-il ignorer la décision de la Cour Européenne des Droits de l’Homme qui a établi en 2007 la possibilité de cette modalité d’action ?
A quand sa transposition dans le droit français ?
Quoiqu’il en soit, SUD-Rail réfléchit d’ores et déjà à mettre en œuvre la grève du contrôle pour continuer à lutter contre la réforme du ferroviaire (qui va passer prochainement au Sénat après son adoption hier à L’Assemblée Nationale).
La gêne occasionnée - la Parisienne Libérée / Mediapart
LA GÊNE OCCASIONNÉE
paroles et musique : la Parisienne Libérée
Nous vous informons
Que le prix des billets
Ne va pas cesser d’augmenter
Nous vous prévenons
Que de nombreux guichets
Resteront désormais fermés
Nous vous informons
Que l’entretien des voies
Est soumis à des aléas
Nous vous prévenons
Que les accidents
Seront de plus en plus fréquents
Cela fait bien longtemps
Que nous ne sommes plus désolés
Pour la gêne occasionnée
La gêne occasionnée
Cela fait bien longtemps
Que nous ne sommes plus désolés
Pour la gêne occasionnée
Nous vous informons
Que nos trains de nuit
Roulent depuis des décennies
Nous vous prévenons
Que nous travaillons
Activement à leur suppression
Nous vous informons
Que des grilles vont tomber
Sur les gares abandonnées
Nous vous prévenons
Qu’à partir d’aujourd’hui
Cet arrêt n’est plus desservi
Cela fait bien longtemps
Que nous ne sommes plus désolés
Pour la gêne occasionnée
La gêne occasionnée
Cela fait bien longtemps
Que nous ne sommes plus désolés
Pour la gêne occasionnée
Nous vous informons
Que nous avons flambé
Pour promouvoir les TGV
Nous vous prévenons
Qu’une dette s’est glissée
Sous les rails du réseau ferré
Nous vous informons
Que les déficits
Ont tendance à rester publics
Mais les activités
Juteuses et bien cotées
Seront bientôt privatisées
Cela fait bien longtemps
Que nous ne sommes plus désolés
Pour la gêne occasionnée
La gêne occasionnée
Cela fait bien longtemps
Que nous ne sommes plus désolés
Pour la gêne occasionnée
Nous vous informons
Que tous nos agents
Doivent subir un stress permanent
Nous vous prévenons
Que notre management
Est d’un genre ultraviolent
Nous vous informons
Avec une joie immense
Que la libre concurrence
Nous aidera bientôt
A mater les cheminots
Et à faire fi des droits sociaux
Qui nuisent à vos voyages
Et vous prennent en otage
Là nous sommes désolés
Oui vraiment désolés
Qui nuisent à vos voyages
Et vous prennent en otage
Nous vous informons
Que vous êtes seul en gare
Débrouillez-vous, revenez plus tard
La voix que vous entendez
Est pré-enregistrée
Son message ne peut plus changer
Nous vous informons
Que nos prix varient
Comme le soleil et la pluie
Nous nous efforçons
Du mieux que nous pouvons
De vous faire préférer l’avion
Cela fait bien longtemps
Que nous ne sommes plus désolés
Pour la gêne occasionnée
La gêne occasionnée
Cela fait bien longtemps
Que nous ne sommes plus désolés
Pour la gêne occasionnée
Pendant que quelques député-es débattent de la loi
des milliers de cheminot-es poursuivent la grève
L’examen du projet de loi à l’Assemblée Nationale est prévu jusqu’à vendredi ou mardi. Nous rejetons ce projet, mais nous dénonçons aussi la désorganisation mise en place depuis 1997 et la gestion sauce Pépy. D’autres secteurs sont en grève et les usagers ne sont pas celles et ceux que dépeignent les médias. L’unification des luttes est nécessaire pour gagner.
Qui est légitime pour défendre le service public et nos conditions de travail ?
Une poignée de députés fait marcher les institutions en discutant de notre avenir. Ce n’est pas la démocratie. Les premiers concernés, c’est-à-dire les cheminots et l’ensemble de la population, sont hors-jeu. Que le projet de loi soit validé en première lecture, pour nous, il n’a jamais été question d’en rester là : nous refusons ce projet, mais nous ne voulons pas ce que nous combattons depuis 17 ans (la casse de la SNCF par la création de RFF) et nous ne voulons pas, non plus, continuer à subir les conséquences des restructurations décidées par G. Pépy et ses troupes.
- Réintégration de l’ensemble du système ferroviaire dans une seule entreprise publique.
- Arrêt de l’éclatement de l’entreprise SNCF qui détruit le service public et brise des vies.
- Annulation de la dette imposée depuis des années aux entreprises publiques ferroviaires.
- Maintien du RH 0077 et du Statut, qu’il faut améliorer et étendre à tous les salarié-es dusecteur ferroviaire.
Le calendrier parlementaire
L’examen du projet de loi à l’Assemblée Nationale est prévu jusqu’à vendredi ou mardi. Début juillet, il sera à l’ordre du jour du Sénat. Ensuite, une Commission Mixte Paritaire avec quelques membres des deux Chambres se réunira, puis ce sera la deuxième lecture, (définitive puisque le gouvernement a décidé de mettre en œuvre la « procédure accélérée »), à l’Assemblée Nationale.
La retransmission des débats à l’Assemblée Nationale ou au Sénat est toujours un aveu terrible de ce qu’est cette démocratie : une très grande majorité des « élu-es de la Nation » est absente. Ca ne les empêche pas de donner leur avis sur notre grève sur tous les médias. Ils et elles n’auront pas de retenue pour leurs absences qui ne perturbent d’ailleurs nullement l’activité du pays. A croire qu’il y a des métiers plus ou moins utiles |
Manifestations interprofessionnelles pour aller vers l’unification de nos luttes
Des manifestations interprofessionnelles sont organisées, hier, aujourd’hui et demain, dans de nombreux départements. Elles sont organisées par CGT et SUD-Rail-Solidaires (avec parfois FO et FSU). Marquer un soutien à notre grève est déjà très important, mais il ne s’agit pas que de ça : il faut unifier nos luttes ! Nous savons que la convergence des luttes ne se décrète pas. Ainsi, nous cheminot-es n’avons pas réussi à nous mettre en mouvement lorsque d’autres secteurs étaient en grève. Aujourd’hui, la grève ne touche pas que la SNCF : il y a les intermittent-es du spectacle, il y a le personnel hospitalier, il y a les postier-es (à Paris, dans l’Essonne, les Hauts-de-Seine, le Val-de-Marne, la Loire-Atlantique, l’Isère, le Loiret, le Cher, l’Arriège, la Sarthe ), il y a la bataille contre les nouveaux rythmes scolaires, etc.
Il y aurait d’autres usagers que ceux de TF1 et compagnie ?
C’est ce que confirment les initiatives prises dans de nombreuses villes par des collectifs d’usagers, soutenues par les unions syndicales interprofessionnelles Solidaires et CGT : les diffusions de tracts, les discussions, les actions montrent une solidarité entre travailleurs, une compréhension de notre grève, bien loin de la caricature des médias.
Unité pour gagner !
SUD-Rail appelle à maintenir l’unité des grévistes, l’unité interfédérale CGT/SUD-Rail. Ne tombons pas dans les provocations à la division de ceux qui mettent en avant de prétendues « avancées ». Unité des assemblées générales !
Déclarations individuelles d'intention (DII ou D2I) à télécharger ici
Le 18 juin, toutes les assemblées générales ont reconduit le mouvement pour 24 heures.
Programme du Jeudi 19-06
- Assemblées Générales des différents services
- 10h30 : rendez-vous Poste F de Sotteville
- 10h45 départ en cortège de voitures
- ...
- Sotteville: Réunions intersyndicales: tous les jours à 17h.
Mardi 17 juin, 22 h47 l'assemblée nationale "débat" de la réforme du ferroviaire. On voit, au taux de présence dans l'hémicycle, que ce sujet est important pour la France! On voit surtout combien les députés s'en foutent!