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En grève et dans les manifestations, amplifions la mobilisation le 21 Septembre!
Après un 12 Septembre réussi avec près de 450000 manifestants dans toute la France, la fédération SUD-Rail appelle l’ensemble des travailleurs du rail à débrayer et à rejoindre les manifestations qui se dérouleront sur tout le territoire.
Unis dans la mobilisation et dans les luttes, les salariés feront reculer le plan Macron
Après les ordonnances visant à mettre à bas le droit du travail, ce gouvernement, sous l’impulsion du président Jupiter 1er lancera son projet plus global d’attaques sur le système social français… sécurité sociale, retraites, assurance chômage affaiblie ; Entreprises et service public démantelés, voilà ce que nous appelons à combattre !!
La fédération SUD-Rail appelle à l’unification du mouvement social !
Alors que plusieurs journées de mobilisation, appelées par plusieurs structures, syndicales et politiques, sont programmées, la fédération SUD-Rail appelle à renforcer les luttes partout où c’est possible et appelle l’ensemble des salariés qui n’était pas dans l’action le 12 Septembre à rejoindre le mouvement. Dans le même temps, SUD-Rail appelle à l’unification du mouvement social autour d’un front unitaire syndical, politique et associatif. Unis, nous pourrons gagner et imposer une autre répartition des richesses ainsi qu’une autre vision de la société.
Des assemblées générales partout pour construire la lutte et porter nos revendications !
Face à l’entêtement du gouvernement, le 21 septembre, dans toutes les régions, nous organiserons des assemblées générales de salarié(e)s pour débattre et construire le grand mouvement social unitaire qui fera avancer une certaine idée du progrès social. Nous laisserons la parole aux travailleurs du rail pour débattre des perspectives de lutte qui doivent déboucher sur un blocage de l’économie
Malgré les attaques médiatiques que subissent les cheminots depuis quelques semaines pour affaiblir la mobilisation, les travailleurs du rail ne sont pas dupes. Se mobiliser aujourd’hui contre la casse du droit du travail, c’est aussi se mobiliser contre le « plan Macron » dans son ensemble, notamment la casse du modèle social français, de ses services publics et du système ferroviaire.
1ère mobilisation réussie…
Continuons à construire le mouvement social contre le plan Macron !
Avec près d’un demi-million de manifestants à Paris et en province, cette première journée de mobilisation contre les ordonnances et le plan Macron est une réussite.
Les manifestants, les grévistes ont bien conscience que la dérégulation du droit du travail fait partie d’un projet global d’affaiblissement des droits sociaux des salariés avec les attaques annoncées contre la sécurité sociale et les retraites. La Fédération SUD-Rail se joint aux manifestants et aux grévistes pour appeler à construire l'unité d’un mouvement social d'ampleur contre les régressions qui vient de naître.
Alors que depuis une semaine, gouvernement et lobbys multiplient les sorties contre les travailleurs du rail, ils ont montré qu'ils ne laisseraient pas imposer à la société, aux générations futures, des reculs sociaux sans précédents en détruisant tout, y compris le ferroviaire.
La Fédération SUD-Rail condamne les violences et provocations policières à l’image de celles qui sont survenues à Lyon, à Nantes, mais aussi à Paris. Aujourd'hui, c’est cette provocation policière, organisée par l'Etat et le gouvernement, qui tente de discréditer le mouvement social en dissuadant le plus grand nombre de venir manifester.
Dans cette mobilisation qui se construit contre le plan Macron, conscients que c’est cette politique qui va également entrainer le ferroviaire vers la dérégulation sociale, la Fédération SUD-Rail et les travailleurs du rail tiendront toute leur place et mettrons toute leur énergie à construire un mouvement qui rendra leurs droits aux salariés, aux retraités, aux chômeurs, aux jeunes, aux précaires... au monde du travail.
NON
- Aux ordonnances Macron qui cassent le Code du travail.
- A la casse des services publics
Mardi 12 septembre
Grève et manifestations
Durant l’été, le gouvernement a préparé ses ordonnances pour réformer le Code du travail dans la continuité de la loi El Khomri. Il s’agit d’une attaque sans précédent contre le monde du travail public et privé. Le projet du gouvernement, maintenant connu, répond très précisément aux revendications du MEDEF.
Macron va plus loin que Valls-El Khomri pour casser la hiérarchie des normes :
- L’accord d’entreprise primera sur l’accord de branche : les salariés seront laissés seuls face au patronat dans les entreprises sans syndicats. Les patrons pourront jouer la concurrence du moins disant.
- Il sera possible d’installer dans les branches des conditions moins favorables que le Code du travail en matière de recours aux CDD, à l’intérim ou aux contrats de chantier.
- Il sera possible de discuter et conclure des accords dans les entreprises moins favorables que la convention collective en matière de primes, treizième mois, congés supplémentaires.
- Pour « répondre aux nécessités de l’entreprise » un accord d’entreprise pourra même baisser les salaires, augmenter la durée du travail et imposer des mutations autoritaires !
- Les conventions collectives devront prévoir des droits différents pour les salariés des petites entreprises (moins de 50) et le Ministère pourra refuser que s’applique une convention dans toutes les entreprises au motif qu’elle « porte une atteinte excessive à la libre concurrence ».
Macron va plus loin que Rebsamen pour casser les protections et le droit syndical :
- Les instances, Délégués du Personnel (DP), Comité d’Entreprise (CE), seront transformées en un « Comité social et économique » engendrant la suppression des CHSCT, outil indispensable pour défendre la santé des salariés. Ce qui veut dire moins de droits et moins de représentants du personnel.
- Les patrons pourront négocier directement des accords avec des élus non syndiqués dans les entreprises de moins de 50 salariés, et même dans les moins de 20 faire ratifier directement un accord par un référendum patronal.
- C’est une brèche ouverte au monopole syndical pour négocier qui avait été gagné en 1936 écartant les négociations avec des délégués acquis au patron.
- C’est une attaque frontale pour instaurer partout des « syndicats Maison » contre les syndicats indépendants du patronat. - Le compte pénibilité sera revu pour satisfaire aux demandes du MEDEF, au détriment des salariés.
Macron va plus loin pour faciliter les licenciements :
Les multinationales ne devront justifier leurs licenciements que par leur mauvaise santé en France sans prendre en compte les bénéfices réalisés au niveau international. Le licenciement sans cause réelle et sérieuse, qui enfreint le droit, sera grandement facilité, les indemnités dues par l’employeur étant désormais prédéfinies défavorablement aux travailleurs.
Et dans le même temps :
La fonction publique est elle aussi fortement attaquée : suppression de 120 000 postes, gel du point d’indice, mise en place d’un jour de carence en cas de maladie. Attaque contre les chômeurs avec la réforme à venir de l’Assurance chômage et obligation d’accepter un emploi même non conforme à sa qualification.
Attaque contre le pouvoir d’achat des retraités par l’augmentation de la CSG. 60% des retraités seront ponctionnés davantage, alors que les pensions stagnent depuis des années. Sachant que pour la suite le gouvernement prépare une attaque générale contre tous les régimes de retraite.
Toutes ces mesures réduisent les droits des salariés, des jeunes, des chômeurs et des retraités. Tout est mis au service du CAC 40 et de la Finance, alors que d’autres solutions sont possibles.
Organisons ensemble la mobilisation pour :
- Le retrait des Ordonnances Macron, l’abrogation de la loi El Khomri.
- La défense du Code du travail et le rétablissement de la Hiérarchie des normes.
- Le maintien du pouvoir exclusif de négociation acquis lors des grèves de 1936 par les syndicats.
- Le maintien des Instances Représentatives du Personnel tel qu’existant (CE, DP, CHSCT…) et le maintien de tous les droits syndicaux.
- Le refus du plafonnement des indemnités pour licenciement frauduleux.
- L’augmentation des salaires, des pensions et des minima sociaux.
- L’interdiction des licenciements et des contrats précaires.
- L’abaissement du temps de travail à 32h hebdomadaire, sans flexibilité avec embauche équivalente.
- La défense des Services Publics.
- Le maintien du statut de la Fonction publique, et la hausse du point indiciaire pour tous.
- La transformation des emplois aidés par nature précaires en CDI ou sous statut.
- Le refus de la hausse de la CSG et l’abaissement des aides personnalisés aux logements.
- Pour la reconnaissance du statut du travailleur en formation.
C’est un véritable mouvement d’ensemble que nous devons construire, un rapport de force par tous les moyens, en commençant par se rassembler le 12 septembre dans la grève et les manifestations.
LE 12 SEPTEMBRE TOUS EN GREVE !
LIEU DES MANIFESTATIONS
ROUEN : 10 h 30 cours Clémenceau
LE HAVRE : 10 h 30 Arche des containers
DIEPPE : 10 h 30 devant la gare
CAEN : 10 h 30 place St Pierre
Macron et les libéraux,
main dans la main pour liquider l’entreprise publique SNCF !?
Alors que le Président Macron donne sa vision jupitérienne d’un système ferroviaire livré à la régression sociale pendant que les subventions publiques viendront gonfler les bénéfices des entreprises privées, les sénateurs Hervé MAUREY (UDI) et Louis NEGRE (LR) continuent inlassablement leurs attaques sur le service public ferroviaire. Dans une proposition de loi remise au Sénat le 6 septembre, les 2 sénateurs proposent de démanteler brutalement l’entreprise publique en la dépouillant de ses matériels roulants, des gares, des ateliers de maintenance, pour finir par transférer les agents SNCF dans les filiales des grands groupes, appelés à spéculer dans les marchés des transports régionaux ou sur les futures franchises TGV…
Alors que le Président Macron veut faire payer les cheminots pour compenser des dizaines d’années de politique des transports clientélistes et tout TGV, et annonce une loi-cadre pour le 1 er semestre 2018 ; cette proposition de loi des 2 sénateurs, fruit de la précipitation des lobbyistes à vouloir accélérer l’ouverture à une concurrence du système ferroviaire et la liquidation de SNCF en quelques mois, se veut sans doute fixer la ligne pour cette future loi.
Reçue ce jour au ministère des Transports, la Fédération SUD-Rail a rappelé la nécessité d’un système ferroviaire unifié et son opposition à la remise en cause du contrat social des agents de l’entreprise SNCF. Se voulant apaisant, celui-ci a indiqué qu’aucune hypothèse n’était à ce jour retenue et que concernant la proposition de loi sénatoriale présentée hier par les sénateurs Maurey et Nègre « Il n’était pas question de présenter des textes qui n’auraient pas été largement concertés », en nous renvoyant sur les prochaines assises de la mobilité qui devraient accoucher d’une loi d’orientation tout en précisant ne pas encore avoir la certitude qu’elle reprenne tous les sujets. La Fédération SUD-Rail n’est pas dupe du discours de circonstances et rappelle qu’elle et les travailleurs du rail ne laisseront pas le gouvernement faire payer la facture de la dette d’Etat du ferroviaire aux cheminots et ainsi faire place nette pour garantir les bénéfices et les marges aux futurs nouveaux entrants avides des subventions publiques du ferroviaire
Rémi FRAISSE
Halte à l’impunité de la police !
La violence de l’Etat, la partie visible de toutes les violences structurelles de notre société, se trouve aujourd’hui confortée par le parquet de Toulouse qui a requis un non-lieu, donc l’extinction des poursuites, dans le cadre du décès de Rémi Fraisse survenu le 26 octobre 2014 sur le site du barrage de Sivens lors d’un assaut des gendarmes.
Rémi, militant écologiste de 21 ans, a été tué par un tir de grenade offensive. Etait-il une menace au point de mourir ? L’enquête et les constatations ont démontré que des erreurs avaient été commises et pourtant, si on écoute le Procureur de la République, ce crime devrait rester impuni et il n’y aurait de procès en responsabilité des représentants de l’Etat et de la gendarmerie …
Un véritable déni de justice ! Une décision politique !
Pour la Fédération SUD-Rail, dans la continuité des décisions injustes des violences subies par les militants syndicaux lors des mobilisations du printemps 2016, cette demande de non-lieu confirme une justice politique et à 2 vitesses, où les abus des forces de l’ordre restent impunis, encouragés ou manipulés par les gouvernants.
SUD-Rail dénonce les mesures répressives utilisées par les gouvernements successifs contre tout mouvement social, tels les manifestations contre la loi Travail, les ZAD, ou les exactions policières à Calais.
L’assassinat de Rémi ne doit pas rester impuni, pour ses parents, pour ses amis, pour tous les militants et sympathisants des causes qui lui tenaient à cœur, la justice doit renvoyer les responsables publics devant les tribunaux !
Ensemble, exigeons que justice soit faite, qu’elle joue son rôle et qu’elle poursuive tous les abus policiers ainsi que la violence étatique !
Les militants ne sont pas des cibles !
0% d’augmentation des salaires !!
Réunie ce jour pour la négociation annuelle obligatoire afin d’établir les augmentations de salaires pour l’année 2017, la Fédération SUD-Rail est choquée que la direction de l’entreprise, sur ordre du gouvernement et après 2 années de disette salariale, ose annoncer une année supplémentaire de privation pour les salarié-e-s du Groupe Public Ferroviaire qui voient leur pouvoir d’achat encore fortement diminuer !
En contradiction complète avec les propos du président Pepy qui vante dans la presse les bons résultats de SNCF, la direction de l’entreprise publique de son côté, devant les organisations syndicales, met en avant de mauvais résultats et la mise en œuvre de son nouveau dispositif d’organisation du travail de l’encadrement (le « forfait- jours ») afin de justifier sa décision d’une troisième année blanche pour les salarié-e-s du groupe public ferroviaire.
Pas de juste retour pour les agents SNCF qui battent pourtant des records de productivité !
Avec le constat d’une inflation qui repart à la hausse et les économistes qui s’accordent sur le fait que ce mouvement va s’accélérer en 2017, les travailleurs du rail, avec une forte dégradation de leurs conditions de travail, ont permis à l’entreprise de gagner plus de 10% de productivité en 3 ans. Ils étaient donc en droit d’attendre légitimement une juste revalorisation de leurs salaires. Sans atteindre l’augmentation des plus hautes rémunérations de l’entreprise qui a évolué de près de 102% entre 2000 et 2016 (et une nette envolée après la crise financière de 2009) ; Après 2 années blanches, les salariés étaient en droit d’avoir une augmentation générale en somme uniforme… ils n’auront rien !!
Pourtant de l’argent, il y en … où pourrait-on le trouver ?
Par exemple, en remettant en cause le fameux « Partenariat Public Privé » de Vinci sur la LGV Sud-Ouest qui va coûter à lui seul, sur ordre du gouvernement, plus de 100M€ par an de déficit à la SNCF. On pourrait également économiser des dizaines de millions en supprimant les pharaoniques budgets de communication ou éviter d’investir plusieurs dizaines de millions d’euros dans un projet incongru de changement de nom du TGV, sans compter les 170 millions d’euros de dividendes reversés à l’Etat... Les exemples de cette gabegie financière, dont les patrons présentent la facture aux agents chaque année en prônant la rigueur salariale, sont nombreux.
Il y a aujourd’hui urgence à ce que tous les salariés de SNCF puissent bénéficier d’un rattrapage sur des années de disette salariale. Pour la Fédération SUD-Rail, une revalorisation globale, significative et uniforme (même somme pour tous), Actifs comme Retraités, devient vitale et s’impose à la direction. Dès aujourd’hui, la Fédération SUD-Rail va construire les conditions pour ramener l’entreprise et la tutelle autour de la table des négociations… SUD-Rail refuse que 2017 soit une 3 ème année de baisse du pouvoir d’achat pour les travailleurs du rail !
Répression Antisyndicale
Plus de 800 personnes réunies pour soutenir Nathalie, menacée de radiation et dire STOP à la direction !
A l’appel de SUD-Rail et du comité de soutien de Nathalie, plus de 800 personnes se sont déplacées pour signifier leur refus de voir la criminalisation de l’action syndicale gagner du terrain dans l’entreprise publique et pour soutenir notre camarade injustement victime de l’acharnement de certains managers décomplexés qui se pensent aujourd’hui intouchables et qui cherchent à casser toutes velléités des salarié-e-s à faire valoir leurs droits et leurs revendications
Ils tentent de criminaliser toutes les actions syndicales
- Lorsque nous défendons nos droits et refusons le dumping social, nous sommes des irresponsables !
- Lorsque nous mettons l’outil syndical au service de ceux qui sont victimes des choix d’éclatement de l’entreprise publique, de remises en cause de leur statut et des règlementations, nous sommes des jusqu’au-boutistes !
Et lorsque nous agissons pour contester le moins-disant social et les attaques sur les droits des salarié-e-s, les patrons exercent leur pouvoir à l’encontre des syndicalistes honnêtes en les sanctionnant à travers des conseils de discipline qui sont devenus de véritables tribunaux patronaux !
Notre action et la mobilisation des cheminots ont payé, Nathalie ne sera pas licenciée !
Grace à la mobilisation des agents devant le conseil de discipline, à l’action de son comité de soutien et aux démarches de la Fédération SUD-Rail, la direction a bien dû se rendre à l’évidence ; dans un dossier non étayé, il aurait été périlleux et sans fondement de prononcer une radiation. Malgré tout, la sanction (dernier avertissement et 9 jours de mise à pied) est injustifiée pour une militante exemplaire, respectée par ses collègues et dont la probité ne fait pas débat ! Profondément marquée par cet épisode, Nathalie va maintenant quitter son service pour laisser derrière elle la souffrance et l’acharnement dont elle a été victime.
La Fédération SUD-Rail dénonce la répression antisyndicale érigée en mode de management !
Aujourd’hui, dans l’entreprise publique SNCF, le nombre de conseils de discipline, comme celui des arrêts maladies, explose. Dans les procédures disciplinaires internes ouvertes contre les salarié-e-s, bien souvent les responsables hiérarchiques sont témoins, enquêteurs, juges, jurés et bourreaux, et le niveau de sanctions n’a jamais été aussi élevé dans des caricatures de tribunaux patronaux dont nous exigeons la réforme complète. Aujourd’hui, dans une entreprise publique où il fait soi-disant bon vivre, pour un simple regard, une simple contestation, ou pour demander que les droits des salarié-e-s soient respectés, les représentant-e-s des salarié-e-s peuvent être sanctionné-e-s, licencié-e-s sous des motifs fallacieux. Et alors que cette même entreprise se trouve bien souvent condamnée par la justice, avec des sanctions disciplinaires et/ou des licenciements de salarié-e-s annulés, les dirigeants du comité exécutif de SNCF préfèrent donner des consignes pour aller jusqu’à l’épuisement des recours réglementaires et juridiques avec pour seul objectif d’éviter la réintégration de salarié-e-s qu’elle a injustement, mais de manière délibérée, mis à la porte !
Face à cette situation, SUD-Rail prend des mesures et porte des revendications !
Nous ne laisserons pas nos militant-e-s et représentant-e-s se faire discriminer et sanctionner sans réagir ; chaque nouveau cas constaté fera dorénavant l’objet de signalement systématique auprès des autorités et des procédures seront systématiquement engagées, nos patrons doivent savoir que la discrimination syndicale est un délit. Elle est sanctionnée non seulement par une amende (45.000€), mais également par une peine d’emprisonnement pouvant aller jusqu’à 3 ans. La peur doit changer de camp, la direction doit comprendre que c’est elle qui enfreint la loi, pas les délégué-e-s syndicaux qui défendent les droits des cheminot-e-s.
- TOUS ensemble, condamnons avec fermeté les violences patronales et leur système qui plongent les salarié-e-s dans l’exaspération ! Exigeons la suppression de la direction de l’éthique qui loin d’être un médiateur, se comporte comme l’inquisition, et une réforme des conseils de discipline qui sont devenus des outils de répression !
- Condamnons et dénonçons publiquement ce management anxiogène et violent qui exclut et maltraite, ainsi que ceux qui l’exercent !
- Exigeons le retrait des sanctions et des manœuvres patronales dilatoires engagées contre les syndicalistes et les salarié-e-s qui luttent !
3 mois d’été pour détruire le code du travail,
et les 6 mois qui suivent pour tout le reste ?
Macron qui a récolté sur son programme 24% des voix au premier tour des élections présidentielles et doit son élection au rejet massif du Front National, entend imposer celui-ci et remettre en cause l’essentiel des droits des salarié-es en quelques mois.
Le texte d’intention a été envoyé aux organisations syndicales alors que dans le même temps les fuites se succédent dans les médias. Au delà des formules creuses et du dialogue social vu sous le seul angle du nombre d'heures de réunions, il s’agit d’approfondir les réformes entamées par El Khomri et avant elle Rebsamen et leurs prédécesseurs. Le gouvernement veut aller toujours plus loin dans une politique qui a pourtant largement fait la preuve de son échec, visant uniquement à renforcer la compétitivité et les marges des entreprises au détriment des droits des salalarié-es, le tout au nom d’une hypothétique relance de la croissance qui ne répond ni à la crise sociale ni à la crise écologique.
Au nom d’une pseudo démocratie, la négociation d’entreprise est privilégiée sur l’existence d’un cadre national protecteur, le contrat de travail lui-même pourrait être concerné par ce renversement. Le projet vise à nouveau les institutions représentatives du personnel pour remettre en cause le rôle actuel des syndicats qui représentent pourtant l’outil de la défense des intérêts individuels et collectifs des salarié-es, et à travers la disparition du CHSCT, il entend s'attaquer à la santé et aux conditions de travail.
Confirmation aussi d’un programme mené au pas de charge : une fois le code du travail bouclé, l’assurance chômage et les retraites viendront derrière. La fonction publique n'est pas en reste, les diminutions d'effectifs et la remise en cause du statut continueront, la logique de casse du service public reste la norme. Le cadre protecteur qui s’est construit à l’issue de la seconde guerre mondiale en créant la sécurité sociale est clairement dans le collimateur de ce gouvernement et là aussi la volonté de rogner sur la place des organisations syndicales. Un Etat soumis aux seuls intérêts patronaux serait demain le régulateur en chef.
Ce programme est global : il est la traduction française de politiques mises en place dans d’autres pays, en Europe en particulier, et qui crée de la misère, du salariat pauvre, de la stigmatisation des chômeurs et chômeuses, de la division et de la désespérance sociale, mais ni de vrais emplois, ni de vrais salaires.
Pour l’Union syndicale Solidaires, la mobilisation contre la loi travail a montré le refus massif de telles orientations et les ressources qui existent pour défendre les droits élémentaires face aux exigences décomplexées du patronat. Ce sont ces ressources et d’autres plus larges encore que nous voulons contribuer à mobiliser dès maintenant. C'est dans les entreprises, les administrations, les lieux publics, auprès des salarié-es, des jeunes, des précaires, des chômeurs-euses, des retraité-es que nous allons dénoncer ces mesures, faire valoir nos revendications et construire la mobilisation. C’est aussi le sens de l’adresse envoyée aux organisations syndicales et de notre participation aux initiatives des mouvements sociaux qui agissent sur ces questions aujourd'hui comme celles portées par le collectif "nos droits contre leurs privilèges".
Mobiliser et s’unir pour nos droits, au printemps, en été, en automne s’il le faut…